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| Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] | |
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+3Angela de Sweden PNJ Lisa Van Bord 7 participants | Auteur | Message |
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Lisa Van Bord Princesse avenante
Nombre de messages : 64 Age : 33 Humeur : En colère ! Date d'inscription : 04/03/2008
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| Sujet: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Dim 23 Mar - 22:16 | |
| La poudre mise en trop grande quantité lui montait dans les narines. Elle sentait quelque chose qui pourrait se comparer à un nuage, un mélange d'humidité sèche, dont l'odeur ni agréable, ni désagréable piquotait le nez. Son teint était soutenu par la poudre légère, qui matifiait sa peau pour éviter toute brillance. Ses yeux étaient appuyés par du khôl noir et une crème avait été appliquée sur ses cils pour les rendre plus épaix. Son corps bien dessiné était recouvert d'une magnifique robe scintillante, parée d'une phénoménal décolleté. Elle leva ses yeux papillonants et lança un regard satisfait sur la salle de bal. Spécialement décorée pour cette occasion, elle brillait de partout. Un buffet rempli de victuailles diverses trônait dans le fond de la salle, avec quelques tables entourées de chaises richement décorées, et une estrade avec les musiciens qui répètaient les mélodies choisies. Elle ferma les yeux et se laissa aller à la douce musique qu'ils jouaient pour le moment. Violons, contre-basses, tambours, flûtes et claviers se mêlaient pour un résulat époustouflant. La douce mélodie entrait dans la tête de la princesse, en même temps qu'elle reniflait goulûment les fragrances du buffet. Les volailles fumantes dégageaient leurs odeurs de fumée si délicieuse, l'odeur de graisse cuite qui supure de la chair grillée, les salades sentaient la sauce à l'huile et l'eau. Les chocolats l'ennivrait avec son odeur de cacao mélangé au lait, les tartes en tous genres laissaient échapper les effluves de leurs fruits ; fraises, poires, pommes, dans un mélange succulent qui donnait l'eau à la bouche. Elle rouvrit les yeux subbitement parce qu'elle se sentait submergée par ce trop plein de musique et de senteurs. Les invités n'étaient pas encore là. Elle n'attendait personne particulièrement, juste les gens faisant parti de la noblesse, des hauts rangs étaient conviés ; alchimistes, noblesse. | |
| | | PNJ
Nombre de messages : 8 Age : 93 Localisation : Proche de la Vérité Humeur : Indécise Date d'inscription : 23/03/2008
| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Lun 24 Mar - 14:30 | |
| Le palais… Le faste à l’état pur, une architecture délicieuse servie par de hautes colonnes, des escaliers vertigineux, des matériaux raffinés, des dorures et autres clinquants qui conféraient au lieu une atmosphère unique et irréelle. On s’était donné le mot et une soirée était organisée chez l’Empereur lui-même, sûrement une initiative de l’un des deux fleurons de la dynastie à savoir la princesse Lisa ou la petite Jade.
Tout se jouait sur une vaste scène, dans une vaste mascarade organisée aux allures de carnaval. Qui perdrait l’estime des autres et retirerait son masque le premier ? La scène se remplissait, les protagonistes commençaient à être présents, il ne manquait plus que quelques rebondissements pour donner à cette vie irréelle, un simulacre de spectacle. Le mauvais temps n’avait pour ainsi dire pas eu raison de la soirée, tous endimanchés, ils s’étaient donnés rendez-vous dans ce lieu de prestige et de luxe. La gente masculine s’était donné le mot, costumes sombres renforçant leur carrure de jeunes premiers, dandys après l’heure, tandis que des chemises d’un blanc immaculé venaient se marier à cette robe d’ébène. Quant aux coquettes et aux précieuses, ces demoiselles avaient rivalisé de jalousie et d’orgueil pour mettre en défaut l’autre et étincelé dans les conversations qui s’annonçaient d’ors et déjà riches en révélations !
Une des attractions était l’aînée, l’une des fille du Kaiser, auprès de laquelle on venait rendre hommage, alchimistes, militaires défilaient devant elle, l’appelant gravement « altesse », lui baisant la main avec délicatesse et bienséance. L’empereur, lui, n’avait encore fait son apparition. Des domestiques circulaient dans la grande salle de réception, distribuant petits fours et champagne à tous. Une des « amies » de la princesse, une certaine Valentine l’avait rejoint, pouffant d’un rire détestable…
« Et bien, que de beau monde, ma chère ! Vous faites tourner bien des têtes, princesse Lisa. Mais dites moi, n’avez-vous vu votre sœur Jade ? Je ne l’ai pas encore croisé ! Enfin bon… Nous savons bien qui est la plus belle des deux ! » Elle s’interrompit un instant dans son discours avant de reprendre sur le ton des confidences… « On raconte que le gratin sera là, à commencer par les militaires ! Ah le général Brick ! Ou ce beau colonel ! Il fait des éclats en ce moment… Je crois savoir que votre père l’aime beaucoup ! Ja.. Soheim ! James Soheim, c’est bien cela ! On parle tout également de nouvelles recrues en alchimie, un « De Sweden », je me demande s’il est bel homme ! Ils ne sont pas encore là, quel dommage ! Ey vous, que me racontez vous, Lisa ? » Elle la prit par le bras comme si elle était sa plus grande confidente ce qui n’était nullement le cas… | |
| | | Lisa Van Bord Princesse avenante
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Lun 24 Mar - 22:38 | |
| Les douces saveurs du repas, la gracieuse mélodie et les odeurs humaines affluaient dans les narines et les oreilles de la jeune Lisa. Elle adorait ce faire submerger par des vents d'odeurs et s'amusait à les décomposer. Mais l'heure n'était pas à ce jeu qu'elle aimait tant, il fallait désormais s'occuper de ses chers invités, se faire baiser la main par des lèvres craquelées, sourire à des jeunes femmes qu'elle ne pouvait pas voir en peinture... Mais c'est elle qui l'avait voulue cette petite soirée, afin de pouvoir admirer, si il y avait à admirer, les jeunes nouveaux alchimistes ou militaires... Elle voyait bien que les regards masculins se tournaient à son passage, à la douce odeur de la fragrance dont elle s'était aspergée le matin. Soudain une soi-disante amie proche vint lui prendre le bras, en lui disant qu'elle faisait tourner toutes les têtes... Elle le savait, cette mijorée n'avait pas besoin de le lui faire la remarque ! Elle haussa légèrement la tête d'un air fier. Puis elle lui parla de sa soeur. Où était-elle ? Elle essaya de se souvenir... - Chère Valentine, je ne sais point du tout où se trouve ma soeur... Mais elle ne devrait pas tarder à présent, vous pourrez aller lui raconter les derniers potins ! Puis la Valentine reprit sur un ton qui se faisait murmure, et là, Lisa s'y interessa un peu plus... Elle parlait d'un certain James Soheim... Elle en avait déjà entendu parler, vaguement dans les couloirs du palais... Apparemment se devait être un bel homme... - Et bien non, je n'ai pas encore eu la joie de rencontrer ce Mr Soheim... Mais si il venait ici je serais vraiment enchantée de faire sa connaissance... | |
| | | Angela de Sweden Glamourus Alchimist
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 29 Mar - 23:45 | |
| Je marchais sans trop réfléchir, cheminant sans une pensée pour ce que l'avenir me réservait. J'avais été conviée, comme tous les alchimistes d'état et les hauts gradés militaires, à cette réception organisée par la famille impériale Van Bord. D'abord intimidée, ma rencontre avec le colonel James Soheim m'avait décidée à venir. d'autant plus que cette soirée allait sûrement se révéler pleine de surprises. Et je rencontrerais un peu de monde. Mal gré vcette solitude que j'aimais tant, la compagnie m'étais absolument nécéssaire. Sans forcément prendre part aux activités, juste sentir cette énergie frémissante s'égarer dans l'atmosphère, contaminer mon environnement proche et s'infiltrer en moi comme une... Drogue. c'est ça. Je tirais profit de l'agitation continuelle des filles de cour, des rires tonitruants des militaires, des danses effrénées. Toute ce spectacle de foule dont je serais la seule spectatrice m'attendais ce soir là. J'étais à la fois ravie et inquiète, inquiète de ce que j'allais bien pouvoir faire au milieu de ce beau monde que je connaissais peu, au milieu de ces jolies jeunes femmes vivant pour la plupart dans l'oisiveté, au milieu de ces hommes parfois intimidants. Je n'étais pas dans mon élément et pourtant cela m'attirait irrésistiblement.
Je marchais donc, j'avais quitté mon appartement reposant et tranquille pour venir m'aventurer pour un soir dans le monde des grands. Je devenais un genre de cendrillon, de paysanne évadée qui venait visiter le palais des fées et des princesses. Si par les vêtements je pouvais feindre d'appartenir à cette échelle aristocratique, il était sûr que psychologiquement, j'étais loin d'atteindre un tel système cérébral où tout n'est que richesse, parures et beauté. J'appartenais à la simplicité depuis toujours, et mon enfance délicate a marqué à vie mon visage dont les traits certes fins et gracieux sont révélateurs de cette impasse infantile. Mon regard était avide de connaître chaque dédale, chaque recoin de la pièce dans laquelle j'évoluais. Ce regard craintif malgré lui suivait chaque geste, chaque mouvement avec rapidité. Mes reflexes s'étaient étrangement développés, et je percevais à la perfection tout ce qui était à proximité de ma silhouette frêle, fragile. La petite poupée abîmée que j'étais guettait toujours malgré elle, de ses yeux de cire, l'homme abominable qui lui portait autrefois les coups. Le garçon avait piqué la poupée de son amoureuse, et jouait à la détruire à petit feu. Moi qui était de porcelaine, je devenais poupée de chiffon, aujourd'hui poupée de son, dont la parole peut effrayer autant qu'elle a été effrayée.
Revenons à cette soirée. J'étais vêtue avec classe et élégance, d'une de ces tenues que mon tuteur m'avait offerte peu avant sa mort. Je l'adorais. Mes cheveux bouclés étaient relevés sur ma nuque d'une pince dorée. A mes oreilles étincellaient des opales, cerclées de dorures. Mes lèvres brillaient doucement, et mes yeux étaient discrètement soulignés de noir. Un noir qui faisait ressortir avec plus de beauté encore la couleur noisette de mes yeux irisés. Ma gorge était découverte, et un collier retenant une petite opale l'entourait paisiblement, reposant sur le haut de mon buste. Deux petites bretelles retenaient cette robe dont la fermeture était soigneusement dissimulée dans le dos. Cette robe était noire, d'un noir d'encre. La partie supérieure, moulante, ceintrait ma taille avec grâce. Elle formait comme un V au niveau du bas ventre, et ensuite elle s'élargissait légèrement, plus lâche et souple, autour de mes jambes. Elle s'arrêtait un peu au dessus de mes genoux agiles. Mes jambes étaient recouvertes d'un collant transparent tout aussi soyeux que ce tissu diaphane qui composait ma robe. Et pour combler le tout, je portais de hautes bottines noires, lesquelles me grandissaient déjà un peu. Mes bras nus étaient pour le moment couverts de ma cape de fonction, que je gardais toujours sur moi.
Je venais d'arriver au palais, et j'entrais alors dans la salle de réception où l'on me prit ce manteau précieux, Je me retrouvais ainsi dans cette tenue où l'on me voyait peu habituellement, le regard déjà perdu dans le monde qui affluait. Je cherchais vainement un regard, quelqu'un que je puisse connaître. Mais personne, du moins pour l'instant. Attirée par la musique, j'avançais en silence, doucement, profitant de cette vue qui se gravait pour l'éternité dans ma mémoire. L'orchestre était superbe, et mes yeux brillants vinrent se fixer sur les musiciens qui me fascinaient. Je me sentais moins seule, moins perdue. | |
| | | James Soheim Ardent colonel
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Mar 1 Avr - 22:05 | |
| Strass, paillettes, éclats, que de mots qui font rêver, non ? Pourtant chaque attrait possède son contraire, si bien que ces réunions de bienséance n’étaient en réalité qu’une nouvelle estrade pour s’affronter, une lutte des opinions, des idées, une possibilité de se faire remarquer en bien ou en mal d’ailleurs !
En bon uniforme, Monsieur Soheim s’était mêlé à ces riches canailles sans la moindre difficulté, après tout, n’était-il pas un habitué de ce genre de salons ? Il avait revêtu un costume des plus simples, tout aussi noir que ses yeux, à la coupe élégante et à l’allure distinguée. Son arrivée avait provoqué la plus grande joie de nombreuses demoiselles, de certains militaires mais également l’avidité de quelques jaloux, après tout qui était-ce donc que cet impertinent ? Ces coquettes jalousaient les regards accordés aux autres et se piquaient de l’extrême effronterie à l’appeler « James » telle une connaissance proche et intime, le tout dans un accent suave qui aurait provoqué des frissons à grand nombre d’hommes.
« Je suis si contente de voir quelqu’un de votre envergure, Monsieur Soheim. Etes vous donc si parfait ? »
« Je ne crois pas, malheureusement non. Je suis capricieux, entêté, et mauvais perdant ! »
Quelques éclats de rire, ceux-ci résonnèrent dans l’écho provoqué par l’entrechoquement des coupes de champagne, il fallait introduire ce nouveau venu auprès des princesses, après tout, il se devait de leur rendre honneur ! Qu’il était bon d’avoir du sang neuf ! L’une des précieuses amies de la princesse aînée l’agrippa par le bras pour le ramener au près de son altesse. Elle lui confiait alors qu’il serait bientôt temps de danses, lui faisant savoir par là même qu’elle espérait lui voler celles-ci. Voilà que dans la grande salle, cette salle aux couleurs chaudes, et à l’ambiance feutrée, la musique se faisait entendre. Quelques demoiselles s’étaient osées à se pavaner devant l’ange « James » espérant qu’il leur fasse la faveur, gonflant leur poitrine pour capter son attention mais que ne ni, rien n’y fit. Oh ce cher colonel ne semblait n’avoir remarqué ni la princesse, ni l’alchimiste de Sweden pour le moment. | |
| | | Angela de Sweden Glamourus Alchimist
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Mer 2 Avr - 23:26 | |
| Au milieu de cette foule de précieuses et d'avares orgueilleux, je me sentais tout aussi perdue qu'un jeune et frêle agneau au centre d'une meute de loups farouches, bien qu'indifférents. Oppressée par toute cette ambiance, et en même temps ravie de passer inaperçue, ou plutôt de me fondre dans cette masse qui ne semblait pas me remarquer. Car oui, j'étais encore seule devant l'orchestre. Certains se retournaient en me regardant de haut en bas, puis d'un sourire s'éloignait, une femme venant se pendre à leur bras. Leurs sourires étaient comme des défis, des appels à venir, oser piquer la place de ces dames. Mais je ne bougeais point, ne répondais aucunement à ces appels muets, ces supplications visuelles. Je les ignorais, restant plongée dans mes pensées, admirant les tenues des uns et des autres. Coîte, avide de connaître par coeur chaque recoin et chaque personnage, je demeurais non accompagnée, petite étoile solitaire dans ce ciel brillant de mille feux et de mille bijoux. Je me mis alors à déambuler lentement, restant près de la scène, juste pour marcher à travers cette masse, frôlant les autres sans un regard, mes yeux noisettes explorant avec attention le décor, l'embellissement programmé de cette pièce immense.
Je retournais sans vraiment m'en rendre compte tout près de l'orchestre qui entamait la deuxième partie de son morceau. Une ballade tranquille, dynamique, et certains duos allaient alors se placer pour danser, dans une symétrie, un synchronisme impressionant. J'arrêtais mon cheminement pour les regarder avec une certaine attirance. Tous semblaient terriblement à l'aise et cela me faisait rêver, toutes ces robes s'agitant, ces couples tournant et voltigeant à travers la place qui leur était impartie. Je laissais mon esprit divaguer, entraîné par la musique si douce. Je me tournais à nouveau vers l'orchestre et regardais les musiciens d'un oeil déterminé. Un pianiste laissait ses doigts d'artiste courrir sur le clavier, les touches noires se pliant à ses moindres volontés, les blanches chantant la partition qu'il lisait. Une jeune femme vêtue d'une robe d'un jaune doré sublime jouait de la flûte traversière, enchaînant accords et pauses avec grâce. Des violoncellistes poursuivaient leur accompagnement, les yeux tournés vers le violoniste qui menait la danse à vue d'oeil. J'admirais la souplesse de ses mouvements, sa rapidité et la fluidité de son jeu. Les notes s'élevaient, toujours plus fortes, son violon hurlant de sa voix mélodieuse ce que son maître exigeait. J'aurais pu être là, moi aussi, tenant mon archer d'acajou, posant avec calme mon menton sur le bois vernis de mon instrument favori.
Le bout de mes doigts me chatouillait; et j'aurais alors tout donné pour avoir entre mes mains fines et délicates mon compagnon de chant. Mais je détournais les yeux, profitant de la musique pou observer à nouveau les danses. Beaucoup plus de couples étaient en piste. La princesse que je remarquais alors ne dansait point encore, ou alors venait de terminer une danse. Elle était fort belle et je la détaillais avec un sourire. Je reconnus alors non loin de là le colonel James Soheim, lequel semblait bien occupé également, et un rire léger s'empara de moi, cristallin, s'évaporant alors qu'il s'échappait à peine de ma gorge. Chaque son passait le rempart de mes lèvres avec vivacité pour s'effacer, disparaître dans cet enfer humain qui étouffait tout. Je souriais à nouveau, et regardais avec amusement le colonel se sortir de cette marée de phéromones qui se précipitait vers lui. Je ne m'approchais point, restant proche de cet orchestre merveilleux qui me retenait par les oreilles.
Un jeune homme vint à passer, et me proposa une danse. J'acceptais avec plaisir. Il était de ceux qui invitait de vive voix, et cela me plaisait. Une main sur ma hanche, tenant l'autre main, il m'ammena sur la piste. Je virevoltait avec lui un moment, il se nommait Dimitri. Enchaînant les tourbillons, nous nous parlâmes assez, parlant un peu de nous. il était militaire aux ordres du sergent Bones lui aussi, mais n'était pas de la garde des alchimistes. Je souris, et constatais qu'on ne mélangeait point les soldats et les alchimistes. Point d'officiers dans le corps d'armée des alchimistes d'état ! Je dansais donc encore un peu, puis nous nous séparâmes. Il était demandé, et je profitais de l'irruption de cette jeune dame pour retourner auprès de l'orchestre, après la promesse volatil d'une autre danse à ce jeune homme. Je retournais à mon poste d'origine, ravie d'avoir ainsi pu profiter de la piste. Ou en était les autres? | |
| | | Lisa Van Bord Princesse avenante
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Jeu 3 Avr - 20:32 | |
| La soirée battait son plein à présent, beaucoup de la haute sphère étaient ici, riant gracieusement, un verre de crystal à la main, effleurant une joue, ou donnant un clin d'oeil. Lisa se jouait fort volontiers de ces "jeux d'amours", comme elle les appelaient, et riait en cachette de ces marques, pas toujours discrète, de tendresse. La musique virevoltait dans la pièce dans un rythme tantôt doucereux, tantôs endiablé. La princesse ainée battait la cadence avec son pied droit, dissimulé sous sa longue robe. Puis elle apparut... Il lui semblait que c'était Mlle, ou Mme de Sweden, alchimiste d'état. Son accoûtrement avait un goût particulier, pour ne pas dire vulgaire... La robe au dessus du genoux ? Et ses bottes... Lisa sourit. Elle aimait ce genre de comportement, l'envie de choquer. Elle voyait les quelques regards qui se tournaient vers la demoiselle, et cela fit encore sourire Lisa. Ils avaient bien raison, elle avait un corps à être regardé. Et la jeune femme ne s'en priva pas non plus. La regardant de la tête au pied, elle s'arrêta sur sa poitrine, son ventre caché par se joli tissu noir, et ensuite ses genoux, et ses jambes dévoilée par le collant. C'était fort agréable de voir un corps féminin de cette envergure... Cela faisait plaisir au sens et aux yeux. Puis Lisa Van Bord tourna la tête et regarda un peu plus généralement l'assisstance. Puis, elle remarqua enfin la troupe de donzelle, non loin de la porte, qui s'était formée. Mais qui ou quoi donc était la cause de ce regroupement ? Curieuse, elle s'avança dignement, le port de tête fier, et tout le monde s'écarta sur son passage. Les dernière eurent du mal à céder leur place, mais elle arriva à trouver la cause de cette réunion. D'emblée, ce fut un bel homme qui lui sauta aux yeux, il lui paraïçait avec un halo de lumière autour de lui, elle ne voyait plus que cet homme. Elle crut fondre. Sa main vint remettre une mèche en place, et ne perdant pas ses moyens, elle fit d'un air un peu suspect : - Et bien jeunes demoiselles, que me vaut cet atroupement ? Aaaah, je vois... C'est donc vous, Monsieur, qui causez tant de remu-ménage parmis ces Dames ? Veuillez me décliner votre identité mon cher, car je craint de ne point vous connaitre... | |
| | | Hans von Gröbel Le jeu du plus sur le moins
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Ven 4 Avr - 17:11 | |
| Les soirées impériales n’étaient guère toujours très intéressantes, mais lorsque l’on faisait parti du gratin, l’on devait absolument s’y rendre a chaque fois pour ne pas être perdu dans les intrigues politiques et de charme de la cour. La ou plaisir charnelle et financier s’entremêler, antichambre de l’enfer protégé par les pires démons de l’histoire, l’homme n’aimait guère s’y rendre et y envoyait souvent son ordonnance depuis qu’il possédé sa première étoile. Mais cette fois, ce serait la première organisé depuis qu’on lui avait brodé sur l’épaulette la cinquième étoile, ultime honneur militaire faisant de lui un homme commandant plusieurs millions d’hommes de troupe. Malgré cela, il avait toujours gardé la tête froide et s’était montré froid et implacable, continuant d’éliminer toute menace. Ce genre de soirée était un danger pour les hommes rien qu’a cause de la demoiselle qui les organiser : la princesse Lisa, véritable mante religieuse, consommé les hommes avant de les faires tué ! Il était bien placé pour le savoir puisqu’il avait signé des dizaines de décret d’exécution pendant qu’il était dans les bureaux ou dans les grades inférieurs. Soulager de laisser ce travail fastidieux aux grattes papier, il était néanmoins prudent et savait qu’il ne devrait pas approcher cette nymphe au corps si affriolant de la soirée au risque de s’y bruler les ailes et de ruiner des années d’efforts lui ayant permit d’arrivé au sommet ! Comme a son habitude, il faisait son entré d’un pas rapide et décider, la casquette d’officier vissé sur sa tête ou apparaissez brodé en blanc l’aigle impérial symbole de la puissance militaire de la nation. Les cinq étoiles, elle aussi d’une couleur immaculé, ressortait sur les pates d’épaules sombre, de la couleur ébène de l’uniforme. Tous les éléments de la parade militaire était d’ailleurs réunit sur se dernier qui unissait parfaitement les deux couleurs du bien et du mal, le pure de la lumière et l’ébène des ténèbres dans un ensemble séduisant. Comme tout grand officier qui se respectait, il portait la cape blanche qui était parfois gênante pour se déplacer mais un vrai symbole de noblesse. Il ne manquait qu’une étoile et un bâton pour en faire un maréchal ! Mais ce costume lui allait vraiment à ravir, marquant une puissance supérieure à celle de tous les hommes présents dans la pièce. Mais le pouvoir isole. Contrairement à Solheim, qui avait connu un attroupement de jeune fille en chaleur, lui avait eu les respects craintifs de ses pairs et les regards parfois envieux des femmes qu’il n’avait pas possédées par dédain pour elle !
Il était clair que le général n’avais pas envie de se trouver ici, car le regard affichait était froid et implacable, semblant traduire l’ennui qu’il ressentait auprès de tout ses nobles puants. Il semblait rechercher quelque chose ou quelqu’un digne de son intérêt. La princesse était parti voir Solheim, elle le voulait probablement comme compagnon de chambre…Si il se laissait prendre, le pauvre n’aurait plus grand moment à vivre. S’approchant des serveurs, il se prit un verre de champagne qu’il sirota, comme a son habitude, de manière lente et délicate, contrastant avec un gant de cuir d’ébène ! Finalement, il trouva près de l’orchestre une personne digne de son intérêt. Non pas qu’il regardait la pièce d’un air supérieur, mais dégouté, comme si cette débauche était indigne de son rang, ce qui était en quelque sorte vrai, et il avait l’impression que la crainte mêlé a l’attirance que cette jeune femme ressentait pour la soirée était quelque peu commune au dégout qu’il ressentait pour ses inutiles. Mais comme d’habitude, aucun mauvais sentiment n’était lisible sur son visage, le pli de l’indifférence était prit et il s’y tenait scrupuleusement ! Bien qu’Alchimiste, et techniquement rattaché a aucun commandement de l’armée et sans grade, Angela faisait en quelque sorte parti de ses soldats puisqu’il commandait maintenant tout les corps. Néanmoins, ce n’était pas en supérieur mais en curieux que le jeune général s’approcha de cette séduisante jeune femme, dont le charme, bien que plus discret que celui de la princesse, était plus attirant par les secrets qu’il semblait dissimulé
« Musique, alcool, noble et débauche…Voila les quatre maitres mots des soirées mondaine de la princesse Lisa. C’est votre première soirée mademoiselle ? »
Il avait prit la parole de sa voix grave de général, mais en même temps quelque peu chaleureuse, venant de lui livré les quatre clés qui gouverné chaque personnes présente ici bas…Qu’allait t’elle donc lui répondre ?
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| | | Angela de Sweden Glamourus Alchimist
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 5 Avr - 1:43 | |
| Cette danse avait entamé avec un goût de monts et merveilles cette soirée hors du commun. J'étais ravie de participer à cette fête étrange et nouvelle pour moi, de prendre part à cet ennivrement de l'être même. Cette débauche dans toute sa beauté, sa noblesse et sa splendeur se donnait en spectacle ce soir même, et elle était à pleine puissance. Chaque sens en éveil, j'étais pleine à cette ouverture du coeur et du corps, à cette découverte. Mes yeux regardaient tout ce qui leur était offert, mon ouïe se trouvait attentive au moindre son, chaque parcelle de ma peau réagissait à cette forte musique, à tout ce que je touchais. Je sentais toutes ces odeurs suaves que je connaissais si peu, et mon goût s'accorda à ce sentiment, comme si ces senteurs se fondaient en saveurs sur mes lèvres vermeilles. Une plénitude s'emparait lentement et sinueusement de mon esprit qui virevoltait entre réel et imaginaire. Je regardais d'un oeil posé la soirée évoluer, mes pensées s'envolant vers un spiritisme désarmant.
Les lumières, la musique, les mouvements parfois saccadés et parfois fluides des danseurs et des autres invités se mêlaient avec fougue dans cet ouragan de folie. Cette débauche rugissante, montée sur son attelage de péchés déambulait à toute allure entre nous, distribuant çà et là de la joie à en être dépassé. Je regardais cette joyeuse orgie avec un sourire amusé, toute cette agitation avait quelque chose de rassurant. Nous étions en vie. Ce constat qui pourrait paraître idiot au premier venu était pourtant des plus réalistes. Partout des gens mourraient, laissant là une trace, un souvenir imprécis, souvent effacé, abîmé par les dégâts du temps sur nos mémoires fragiles. Mais nous, nous étions là, à rire, chanter, danser, sourire et parler. Nous étions en vie et profitions de ce provilège. N'était-ce pas une chance? Je saisis donc cette opportunité qui m'était offerte et respirait pleinement ce bnonheur ambiant, cette joie palpable dans l'atmosphère même de cette soirée bien festive.
Je remarquais alors à nouveau le charmant colonel James Soheim, entouré à nouveau de cette troupe de femmes plus ou moins âgées, cerclées autour de lui et de la belle princesse Lisa Van Bord. Celle ci était vêtue avec la plus grande classe, et j'admirais son élégance naturelle, cette aura spéciale qui émanait d'elle. A la fois femme serpent et femme fleur bleue. Femme forte et femme fragile, femme séductrice et femme intimidée. Elle semblait construite par oximore, et même sa beauté était contrastée. A la fois si féline, si caressante et si.. Indifférente? Il me semblait que c'était cela, elle était hautaine dans le sens ou elle était en dehors du lot de ces groupies qui galopaient autout du beau colonel. Je souris, et remarquais alors l'homme qui venait de faire son entrée dans mon champ de vision. Son costume très proche de l'uniforme présentait tellement de classe que je le jugeais aussitôt comme étant un haut gradé chez les militaires. Je ne le pensais pas alchimiste,
Il trimbalait avec lui une allure supérieure et magnanime, il était sûrement de ces personnes sûres d'elles qui vous regarde de haut, sans pour autant être médisantes et égocentriques. Peut être était-il fier du rang et du statut qu'il avait réussit à atteindre, toujours est-il qu'il semblait particulièrement élégant dans sa façon d'être et sa démarche. Une démarche de conquérant quelque part, en plus discret sans doute. Il s'approcha de moi, laissant son regard vagabonder sur la foule d'invités qui se pressait sur la piste, près du buffet ou des hautes personnalités de la cour. Il semblait bien habitué à ces soirées mondaines. Il avait même l'air d'être comme un poisson dans l'eau, et c'était sûrement le cas, car si ces soirées n'étaient pas agréables pour tous, elles étaient plus ou moins conseillées, voir même obligatoires pour les hauts placés, sous peine de s'attirer le mauvais oeil des hautes instances. Ainsi donc il s'approcha de moi, de sa démarche aisée. Il m'adressa alors la parole, avec une pointe d'humour noir que je lui reconnaissais bien. Cela correspondait parfaitement à l'image qu'il dégageait. Il semblait assez sympathique, et visiblement n'était point de ceux qui vous aborde humblement et vous tire de votre recoin tranquille. Je glissais une présentation simple dans ma réponse. Un peu de bianséance.
"Exactement, c'est ma première soirée ici, je suis arrivée il y a peu. Je suis Mademoiselle de Sweden. Et vous Monsieur, vous me semblez bien habitué si je ne me trompe, pour repérer ainsi les novices.."
Je lui souris, et un rire léger m'échappa, vif et doux. Je reposais mon regard sur la salle envahie, replaçant nonchalament une mèche rebelle derrière mon oreille. Je me demandais ce qu'allais répondre ce grand homme, et j'attendais ainsi, laissant de nouveau la musique s'imprégner de mes sens, écoutant chaque instrument un à un, puis retournant aux danseurs. Dimitri dansait non loin de là avec la jeune femme de tout à l'heure. Je souris à nouveau, tout est bien' ou presque ce soir, vraiment. | |
| | | James Soheim Ardent colonel
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 5 Avr - 16:38 | |
| L’agitation gagnée son comble, des regards tantôt exécrables dardaient à son encontre de la part de la gente masculine, le clan des jeunes loups ne l’avait de toute évidence pas entièrement accepté ; du moins ceux qui n’avaient point de cavalière et qui voyaient disparaître l’objet de leur convoitise autour de la noble personne de James Soheim. L’arrivée distinguée du nouveau gradé avait quant à elle, retenue l’attention de cette populace si particulière, un court instant, moment notable de la soirée, où les regards s’étaient braqués sur un et la musique suspendue dans l’air du temps. C’était ainsi, qu’il l’avait enfin vu, Angela De Sweden, récente alchimiste de son état… Mais revenons-en à une géographie plus proche de ce cher colonel, ah ce militaire, ce grand seigneur, le possesseur des pupilles ténèbres faisait à présent face à la princesse divine. Elle était somptueuse, sa robe brillant de mille feux, s'étirant jusqu'à un fessier rond, des hanches dessinées par les anges, une poitrine chimérique et voluptueuse, qui pourrait donc résister à cette vamp ? Son élégance, sa stature, son port altier, tout dans sa physionomie semblait indiquer son rang. Ces coquettes gringalettes qui faisaient pâle figure aux côtés de la mangeuse d’hommes ricanèrent suite à la réflexion de la voluptueuse alors que l’homme laissait échapper quelques mots de ses lèvres…
« Mademoiselle, je m’excuse d’avoir troublé votre quiétude et je ne peux qu’acquiescer vos dires sur ce remue-ménage. Je vous prie donc d’accepter mes excuses, je suis votre obligé pour cette soirée. »
Lui lança-t-il d’un ton espiègle et taquin, de sa voix grave et autoritaire, peut-être fallait-il déceler dans le timbre de sa voix, une insolence toute particulière, farouche et insoumise ? Pourtant, il s’inclina devant cette dame, perspicace, il avait découvert sa réelle identité, se saisissant de sa main gantée, la prenant délicatement dans la sienne, la faisant plier, incliner de manière gracile pour recevoir l’offrande que la coutume imposait à savoir le souffle de ses lèvres mais rien de plus.
« Votre altesse, je suis le colonel James Soheim. C’est un plaisir de faire votre connaissance. »
Sans laisser le temps à la princesse de répliquer, dans une folie pure, l’une des courtisanes bouscula légèrement la divine Lisa, venant auprès de James pour lui lancer avec langueur d’un ton qui frisait l’impudeur…
« Monsieur Soheim, m’offrirez vous une danse ?... Je… Je veux dire Colonel Soheim ! »
« Mademoiselle, je me dois de décliner, je suis un piètre cavalier, je suis sûr que vous en trouverez une armée de meilleurs ! »
Il laissa échapper un léger rire alors que ces derniers propos n’étaient que pures mensonges, prit congé de la princesse d’un léger signe de tête et de ses admiratrices par la même occasion, les laissant à leur désespoir.Drapé dans sa dignité, l’homme s’éloigna dans la salle et s’était marié à merveille avec les ombres vacillantes dans le fond de la pièce, quant à la musique elle battait son plein. Aucune cavalière n’avait réussi à obtenir les faveurs du colonel et voilà qu’il s’installait à une table vide. Etait-il conscient du rêve qu’il laissait miroiter à ces jeunes femmes ? Pas le moins du monde ! Après tout, n’était-il pas diamétralement opposé avec le type même de garçon fréquentant ces lieux ? Lui était sauvage, d’une beauté farouche, une sorte de génie inqualifiable, tandis que les princes possédaient un physique peut-être plus étincelante mais un charisme bien moins éclatant. | |
| | | Lisa Van Bord Princesse avenante
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 5 Avr - 21:18 | |
| La princesse ne se rendait pas compte avec quel insistance son regard s'égarait sur le colonel. Plus personne ne s'étonnait de la voir ainsi avec les hommes... Mais celui-ci avait quelque chose de différent, une étincelle indomptable, un regard fauve et profond. Elle aurait voulu lui envoyer de petite piques méchantes tellement il l'agaçait avec son insolence implicite. Mais ce petit jeu lui plaisait assez finalement, elle qui adorait séduire, le jeu de la séduction, le savoir de se distraire avec le feu sans se brûler les doigts. Elle l'examinait encore de son oeil charmeur quand une groupie d'une impudeur phénoménale vint lui bousculer le bras pour venir faire une proposition indécente à ce cher colonnel. Indécente car c'était la princesse qui était devant, lui c'était la princesse qui parlait, et la norme était de ne pas venir déranger la princesse.
- Mademoiselle, je vous prierais de me demander pardon, et de vous ranger avec vos amies, jeune insolente ! Dit-elle avec dédain.
Soheim en avait profité pour s'eclipser après avoir déposé la marque brûlante de son souffle sur la main de Lisa. Elle se retourna subitement pour voir un pan de costume s'évaporer au milieu de la foule. Elle maudit la jeune courtisane qui l'avait interrompue.
Elle n'essaya pas de le retrouver, elle se dit qu'elle le reverrait forcément au court de la soirée, et si il partait sans avoir encore posé les yeux sur elle, elle le ferait convoquer. Il était à elle. Se reconcentrant sur l'ambiance pour ne pas trop s'égarer à son imagination, elle revint vers le milieu de la salle, puis vers l'orchestre, où s'immobilisa. Elle monta les marches majestueusement, sa robe découvrant un peu plus sa jambe, puis se rabattant immédiatement sur la cuisse blanche, et s'arrêta à côté du chef. Elle lui chuchota quelque chose et revint s'assoir à une table, qui se remplie bientôt de plusieurs prétendants prétentieux. La musique se fit plus entraînante, plus joyeuse qu'auparavant. Lisa, se releva et se dirigea vers le milieu de la piste de danse, avec à son bras un jeune courtisan de sa personne. Ce garçon manquait cruellement de charisme, de charme, comparé à ce cher Monsieur Soheim, mais il ferait l'affaire pour la danse. Il la prit sans pudeur par la taille, et ils dansèrent dans une parade effréné... | |
| | | Hans von Gröbel Le jeu du plus sur le moins
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Mar 8 Avr - 12:49 | |
| Il avait visé juste, il s’agissait de sa première soirée, ainsi la demoiselle découvrait pour la première fois les fastes et perversions de la cour impériale. Bien que très ironiques, ses propos ne pouvait être jugé que criant de vérité, tant le général n’avait connu que trop de fois ses réception stupide ou des gradés s’abaissaient à séduire des femmes pas forcement belle mais avant tout puissante pour espéré prendre du galon, une sorte de promotion allongé a l’envers. Lui avait utilisé des méthodes plus…Expéditive….Mais nous n’en étions plus la ! Les prunelles azurées du général voguait à travers la pièce, recherchant des exemples concrets de ses dires. Le plus criant était probablement celui de cette chère Lisa, mais critiqué la maitresse de maison était un acte bien téméraire, même pour quelqu’un arrivé au plus grand grade dans l’armée ! Ainsi, Gröbel ne se faisait plus de soucis d’une certaine mesure pour son passé mais restait attentif a chaque geste de son présent. Sa vie n’existait plus, même son dossier militaire n’était plus qu’une ombre reflétant des états de services parfaits ! Tout ceci parfaitement mise en valeur par les énormes barrettes accroché a l’uniforme ou chacune des petites cases représenté une médaille reçu des mains divines du Kaiser.
« Je ne vous cacherez pas que je préfère habituellement y envoyé mon officier d’ordonnance, mais une promotion m’a amené à devoir venir ici, finalement, cela sera peut-être plus agréable que d’habitude en votre compagnie. Hans Von Gröbel, général de groupe d’armée, rattaché à l’Etat Major des armées. »
Comme le voulait l’usage, il inclina la tête en retirant un instant sa casquette d’officier devant l’égérie alchimiste. En effet, lui ne pratiquait pas la magie, mais il était au dessus de tout ceci. Celui qui prenait sans rendre en échange…Se simple surnom avait par le passé fait froid dans le dos a plusieurs mage ayant recherché a stoppé sa progression irrésistible. Aujourd’hui, ce détail, lui aussi c’était perdu dans les limbes…Mais le regard de cet homme malgré ses trente et une années, ce qui est bien jeune pour quelqu’un de son rang, semblait transmettre son expérience, une autre composante de son charme et de sa prestance particulière. L’homme désigna d’un regard un couple en train de danser, ils riaient insouciamment et semblaient s’amuser. Pourtant, l’homme ne semblait guère savoir à quoi il s’exposait…
« Regardez les, chantez, dansez et rire comme des insouciants. Lui l’est probablement, mais elle est séropositive…Cela ne va pas l’empêcher d’essayer de le séduire car c’est une croqueuse d’homme éternelle. S’il se laisse prendre, cela fera une étoile prometteuse en moins… »
Portant de nouveau son verre de champagne a ses lèvres, le général en bu quelques gorgées sans même se soucier plus longtemps du couple. Avait-il choisit un couple au hasard ou connaissait-il réellement cette femme ? Quoi qu’il en soit, il ne semblait pas vouloir sauvé se garçon du péril qui le menacer. Pourquoi ? Parce que cela faisait un rival de moins ? Non, bien que beaucoup de personne devait faire se raisonnement mesquin dans la pièce, lui n’en était plus la depuis des années. Mais il s’était servit de cet exemple parce que la demoiselle qui lui faisait face lui était sympathique et qu’il ne voulait pas qu’elle prenne des risques inutiles dans une soirée bancale et sans intérêt. Sa vie, c’était les cartes d’état major, pas les soirées mondaines de la mante religieuse servant de fille au Kaiser. D’ailleurs, pourquoi sa douce sœur, qui elle ne supportait pas les hommes séducteur, n’était point la ? Sa compagnie était autrement plus agréable que celle de cette Succube héritière…Bien qu’elle soit parti danser avec un autre garçon, il était indéniable qu’elle avait jeté son dévolue sur Solheim et ne le quitterait pas avant de l’avoir fait craquer.
« Notre pauvre colonel a tiré la plus mauvaise carte de cette soirée toutefois, s’il ne résiste pas a la tentation de la mante religieuse, il sera broyé par les pinces paternelles que je dois sans cesse commander…Soyez prudente dans ses lieux de perdition mademoiselle Sweden, il n’est guère recommandé pour avoir une longue vie de venir trop longtemps ici… »
Et comme s’il venait de dire une chose tout a fait banale, le général porta de nouveau le verre a ses lèvres, dégustant le précieux nectar à sa juste valeur. Son air détaché pouvait presque paraitre effrayant, mais c’était probablement le seul moyen de survivre ici… | |
| | | Angela de Sweden Glamourus Alchimist
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Ven 11 Avr - 0:04 | |
| J'étais ici aux antipodes de nombreux clichés dont les personnes présentes étaient les pauvres victimes. 'Comme un poisson dans l'eau' ne me concernait absolument pas, pas plus que toutes les autres expressions du même style. J'étais ici comme une étrangère, une sorte d'extra-terrestre qui tentait de se faire passer pour une civile comme les autres. Cependant, il y avait cette part de moi qui était parfaitement à l'aise dans cet environnement plein de luxe, de richesse et de grandes manières. La petite fille privée de rêves que j'avais été avait laissé place par la suite à des songes de folie, Lorsque mon tuteur m'avait offert la possibilité de réaliser tous mes souhaits. Cette ouverture vers le monde des désirs et des envies, cette arrivée folle d'un des sept péchés capitaux dans mon existence m'avait partiellement transformée. Je songeais agréablement à tout ce qui m'était alors offert, à ces délices qui m'étaient jusque là improbables, pour ne point dire interdits. Je voyais donc dans ce bal impérial, fruit de la sublime princesse Lisa Van Bord, une nouvelle porte vers cet univers que j'avais autrefois effleuré du bout des doigts. Je caressais par conséquent cette poignée avec adoration, profitant de cette proximité avec le grand monde.
Chose étonnante, moi qui était si à l'aise en rangers, équipée de pantalons et de débardeurs simples, j'étais ravie de me trouver en robe classe et légèrement décolletée, au milieu de ces hommes en costumes et de ces femmes en tenues de soirée. Je reposais mon regard noisette aux pupilles irisées sur mon interlocuteur, qui semblait observer toute cette agitation avec une ironie remarquable. Il paraissait bien lointain, distant, détaché de ce remue ménage qui opérait et entraînait des dizaines de personnes dans son tourbillon. Il reprit la parole, plongeant son regard dans le mien alors que la musique tempétueuse dominait l'océan, la foule. Il se présenta par la suite, et j'empêchais in extremis ma surprise d'éclater en entendant son rang au sein de l'armée. Un général, rien que ça ! Je souris, amusée.
"Enchantée de vous connaître, Général. Je suis pour ma part alchimiste d'état au service du sergent Bones. Vous êtes à Atlan depuis longtemps?"
Nous parlâmes encore, et il me présenta de son point de vue plusieurs personnes présentes dans la pièce. Je le trouvais presque sournois, sûr de lui. Il avait quelque chose de mystérieux qui le rendait particulièrement intriguant. J'aperçut un instant Dimitri, valsant avec une jeune demoiselle, me souriant de loin. Je souris vaguement, laissant mes pensées s'échapper un instant vers un monde ailleurs. Je touchais à nouveau terre en reposant mon regard ambré sur la salle, puis sur le général Hans Von Gröbel. Ce dernier laissait couler entre ces lèvres fines et hautaines le précieux liquide doré qui décorait chaque verre de cristal de cette noble soirée. Je souris, toujours légèrement adossée au mur. L'homme qui me faisait face était très détaché, et je trouvais ce fait très étrange.
"Vous me semblez bien cynique mon Général. Ces fêtes grandioses ne vous plaisent donc pas j'imagine?"
Je posais en riant de ma voix douce et cristalline mon regard sur l'assemblée, admirant rêveusement les couples virevoltant sur la piste. Mon esprit accompagnait leurs mouvements, et je sentais la musique qui m'envahissait à nouveau avec splendeur, ntensité, j'en ressentais toute la sublime beauté. | |
| | | James Soheim Ardent colonel
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 19 Avr - 21:01 | |
| La réception battait son plein, au programme : rire, critique, séduction et tant d’autres ingrédients qu’en faire la liste aurait été vain. Tous s’amusaient ou du moins presque tous, fallait-il y inclure le colonel James Soheim ? Question épineuse, affichant cordialité, bonnes manières et se parant de divers artifices, il était apparu comme charmant et respectable, il s’était montré, on l’avait vu, l’effort de guerre n’avait par conséquent aucune raison de se poursuivre. Mieux valait cesser les frais de cette ridicule mascarade ! Un double tableau demeurait en son esprit, celui du regret de n’avoir pu s’approcher de la séduisante et glamour alchimiste de Sweden mais en compensation il avait fait la connaissance de la fougueuse princesse, la fille aînée du Kaiser. Voilà que le ténébreux militaire quittait son perchoir pour s’éclipser de cette soirée mondaine, jetant un regard concis à celui dont le nom était sur toutes les lèvres en ce moment Van Gröbel… Un suffisant de plus, un ambitieux, sans foi, ni loi… Dans son fort intérieur, le colonel ne lui portait guère un jugement des plus favorables, mais n’était-ce pas là une jalousie mal placée, un orgueil indécent dont les gens comme lui et Gröbel étaient seuls capables ?
"Je ne supporte pas cet homme, que manigance-t-il ?"
Sans bruit, il disparut de cette soirée au grand désespoir de ses dames et de ses subordonnées…
[Sortie de James Soheim du sujet] | |
| | | Lisa Van Bord Princesse avenante
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 19 Avr - 21:35 | |
| La soirée battait son plein effectivement. Mais pour Lisa, c'était une autre paire de manche. Valsant avec son prétendant, elle tournoyait dans un mélange de tissu multicolore. Mais la soirée commençait à devenir lourde pour elle. Elle avait sur la conscience son cher, beau et insolent James. James... Il lui faisait tourner la tête. Son insolence la titillait. Elle décida de jeter son cavalier et prit congé. Elle alla s'assoir à une table et appela un serveur. Elle prit un wisky. Elle le sirota en pensant à Soheim. D'ailleurs c'est ce qu'elle faisait de mieux depuis qu'elle l'avait vu. Elle leva la tête nonchalement et le chercha des yeux. Elle le vit enfin. Mais elle le vit en train de partir ! *Ah le goujat... !* Elle se leva, et furieuse finit son verre d'une traite. Elle fit une grimace au passage du liquide de feu. C'était sa réception, sa soeur n'était toujours pas là. Mais que faisait-elle parbleu ?! Tanpis pour les invités, elle décida de tout laisser en plan. C'était un affront de sa part que d'être parti sans rien dire. Elle marcha d'un pas sûr vers la sortie et partit de sa réception, les joues rouges. [Sortie de la princesse] | |
| | | Hans von Gröbel Le jeu du plus sur le moins
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Lun 21 Avr - 23:13 | |
| Elle retint sa surprise en découvrant qu’il était en réalité un général. Comment cela était t’il possible ? Elle ne connaissait donc pas les marques de grade ? Difficile a dire, mais il devrait lui apprendre dans ce cas. Elle semblait pleine de talent et elle pourrait lui offrir ce qu’il rechercher, être l’intermédiaire qui lui permettait de prendre sans donner en échange, puisque c’était elle qui le ferait. Le colonel Soheim l’observé pour une raison qu’il ne comprenait pas. Après tout, il ne connaissait pas ce jeune homme mais ce dernier semblait avoir du ressentiment pour celui qui lui observait avec une certaine nonchalance le cloaque qui s’offrait à ses prunelles bleutés. Mais il fut tiré de sa vision du colonel par la belle alchimiste qui lui demanda si cela faisait longtemps qu’il vivait à Atlan. Il répondit machinalement.
« J’y suis depuis la naissance, mais je vient d’un milieu modeste… »
Elle était totalement absorbé par l’ambiance et elle regardait en riant les couples tandis qu’elle remarquait son coté cynique. Oui, toutes ses soirées sensée être fastueuse, représentait en réalité les pires bassesses humaine, a croire que l’on avait réunit les pires vices possible dans une seule pièce. Toutefois, la suite allait lui réservé quelques surprises : tout d’abord, l’absence de Soheim qu’il remarqua en reportant son regard dans sa direction. Le recherchant de ses yeux parfaitement entrainé, il constata rapidement que le vigoureux colonel venait de prendre la poudre d’escampette. Avait t’il fuit mademoiselle Von Bord ou c’était t’il montré jaloux de sa réussite ? Quoi qu’il en soit, cela mis très en colère la princesse qui disparut a sa suite, quittant la soirée qu’elle avait elle-même organisé. Soupirant quelque peu avant de poser son verre sur le plateau d’un domestique qui venait de passé a coté de lui, il reprit la parole pour expliquer à Angela ce que cela lui inspirer rapidement.
« Vous venez d’avoir un parfait exemple de la stupidité humaine. Notre jeune colonel ambitieux tente de maintenir son rang et s’enfuit pour échapper aux griffes de la mante religieuse qui ne voit que lui et le poursuit…A moins que ce ne soit moi qu’il est fui ? »
Il eu un petit rire avant de porté son regard vers Angela une nouvelle fois. Elle n’était pas très haut placé dans la hiérarchie des Alchimistes apparemment puisqu’elle travailler pour un sergent…Pas de quoi être satisfait ! Il se montrait intéresser par le potentiel de la belle et pourrait lui permettre de monter encore plus dans la hiérarchie. Ainsi, il en ferait peut-être l’une de ses suivantes, lui donnant des ordres pour le bien du Kaiser…M’enfin c’était ce qu’il semblait aux yeux du monde.
« J’ai toutefois de la chance avec vous, il y a quelqu’un de plus intéressant ici. Vous avez beaucoup de potentiel apparemment, mais n’avez-vous pas l’impression que vous perdez votre temps avec ce Bones ? Je peux vous offrir mieux facilement… » | |
| | | Angela de Sweden Glamourus Alchimist
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 26 Avr - 2:18 | |
| Je réfléchissais tranquillement sur la condition de général, grade prometteur qu'arborait fièrement mon interlocuteur. J'avais été surprise dans un premier temps, car je n'avais point attardé mon regard sur sa silhouette et son allure, mais je repérais dès à présent avec discrètion les insignes attachées avec élégance sur sa veste droite. Je laissais mes lèvres pleines courir sur le verre que je vidais de son précieux liquide doré avant de le laisser avec adresse sur le plateau d'un serveur qui ne transportait que des verreries vides. Un petit sourire eu tôt fait de le convaincre de me rendre ce petit service, et il partit. Les mains maintenant libres, je remis une mèche rebelle à sa place d'un geste presque mécanique, puis m'adossais plus légèrement au mur, détachant mon regard de topaze de l'orchestre fabuleux pour le reposer posément sur le général Von Gröbel. Il me paraissait pensif, et je sentais que ses reflexions étaient clairement portées sur sa carrière, sur des plans sur lesquels il travaillait très probablement. Il demeurait dans ses songes, ailleurs, et ma voix le fit revenir doucement à la fête qui s'agitait autour de nous, battant son plein, danseurs, couples, musiciens s'élançant dans une nouvelle série de mouvements frénétiques.
Il se lança alors dans la contemplation du public, et en suivant son regard, j'aperçut le colonel James Soheim, lequel semblait bien pressé d'en finir avec cette soirée où je n'aurais donc point le privilège de l'y entretenir. Le général à mes côtés s'amusait visiblement de la scène, et je crus le voir un instant croiser le regard du colonel, lequel s'enfuit aussitôt de la salle, suivit de près par l'avenante princesse Lisa Van Bord. J'étais étonnée, sans doute l'avait-elle abordée et convoquée, ou alors avaient ils tous les deux fugués pour des affaires plus importantes ou personnelles les concernant tous les deux. Pourtant la jeune dame semblait très fâchée, énervée, alors que le colonel Soheim avait gardé ce calme olympien qui le caractérisait tant. Je souris, et me tournait de nouveau vers mon interlocuteur, pointant mon regard mystérieux et un poil lointain sur Hans Von Gröbel. Ce dernier, un sourire affichant son divertissement soudain sur les lèvres, me commenta avec toujours autant de cynisme et de sécheresse la scène dont nous étions tous les deux témoins. Je n'aimais point les critiques qu'il lançait, et je serrais les lèvres en acquiesçant avec une certaine indifférence peu perceptible, tâchant de ne point accorder trop d'importance à ses dires.
"Ambitieux? Comme chacun d'entre nous je suppose, à sa manière."
Je passais sous silence sa réponse à ma précédente question, mais notais cela dans un coin de ma tête. Les origines n'étaient donc pas une tare au sein de l'armée, j'étais heureuse de l'apprendre. J'avais eu de la chance avec mon adorable tuteur, mais sans doute tous les alchimistes et les hauts gradés de l'état n'avait pas eu cette même éducation, cette même culture de la science. Si les portes à des carrières importantes étaient ouvertes, c'était vraiment valorisant pour les différents corps d'armée du gouvernement. Le rire du général interrompit mes pensées et je revenais à notre discussion, mettant de côté mes moments d'éloignement pour me concentrer sur les valses et les paroles du général qui m'accompagnait à cet instant. Je souris à Dimitri qui passait non loin, entraîné par une autre demoiselle, et je ris à mon tour, d'un rire léger et cristallin, volute vocale étouffée par la musique triomphante, brume de ma voix dissipée à peine mes lèvres passées. Néanmoins, je laissais mon regard posé aller et venir, alors que de nouvelles paroles me parvinrent. La voix du général. Ce dernier aborda ma situation professionnelle, et je souris en lui répondant:
"Oh vous savez Général, je n'ai pas l'intention d'interférer en quoi que ce soit pour parvenir à de plus hauts rangs. Votre offre est très attirante mais mon ambition à moi est de réussir par le travail et l'acharnement."
Ma voix feutrée s'était faite douce, peut être un peu hésitante, mais je choisissais soigneusement mes mots pour répondre au général. Sa proposition me semblait à la fois déplacée et gentille, et je ne savais faire la distinction entre le chaleureux, l'amical, et ce qui était prononcé par intérêt ou par besoin, jalousie.. Qu'en sais-je? Je préfèrais donc m'abstenir et répondre ainsi par ce qui était ma véritable motivation de départ. Je n'appréciais pas plus que cela le sergent Bones, mais j'étais sous sa juridiction, et malgré tout mon travail me plaisait, bien que son aversion pour les alchimistes soit une légende bien connue, devenue réalité pour moi alors que le corps d'alchimiste qu'il contrôlait et dirigeait était bien à part, chargé de missions spécifiques. Nous ne remplissions des dossiers transmis qu'a d'autres alchimistes ou alors à notre supérieur. Mais tout ceci fait partie du métier. Avantages et inconvénients se mêlent. Je retournais un instant à la musique, merveilleuse mélodie entraînante, et je posais mes pupilles irisées sur la foule dansante, et je souriais, esquissant avec art une moue amusée, mes lèvres vermeilles s'étirant en laissant paraître ma dentition blanche et parfaite. | |
| | | Abysse "Mère" des errants
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 26 Avr - 14:37 | |
| Katianna serait le nom qu’elle devait porter aujourd’hui. Une belle femme aux cheveux couleurs d'or et à la peau particulièrement blanche. Bon, il fallait admettre que la vrai Katianna pourrissait maintenant quelque part dans les égouts, morte et nue puisqu’Abysse du lui retirer ses affaires (et ne pas les tâcher). Prendre son apparence ne lui demanda que quelques secondes. Le plan était simple, se rapprocher au mieux de quelques personnes de la cour afin de pouvoir prendre pied dans les hautes sphères.
Il ne fut pas difficile à « Katianna » d’entrer, elle avait étudié la personne à qui elle avait volé l’apparence avant de mettre à exécution son plan. Non, les bonnes révérences aux bonnes personnes suffisaient aux humains pour les tromper. Après tout, personne ne connaissait jusqu’ à l’existence même d’une « Mère » des succubes, elle avait parfaitement géré les informations. Son pouvoir étant unique, elle prenait quelques risques à venir ici. Mais ce risque l’amusa plus qu’autre chose. Au fait ? Que voulait dire ce mot ? S’amuser. C’était exprimer un sourire, un état du corps qui reflète une joie en sois particulière. Abysse ne savait pas être joyeuse, mais elle avait passé temps de temps à essayer d’être humaine qu’elle savait à merveille imiter mimiques et gestes qui pour tant de monde tiraient du détail.
Comme elle s’y attendait, les invités étaient de toutes les classes de ce monde. Ce qui attira plus celle qui aujourd’hui était vêtue de blond, ce fut les militaires et autres personnages dont il semblait trop évidant qu’ils faisaient joujou avec l’alchimie. Bah, il n’était son sujet actuel. L’homonculus s’attarda plutôt à la recherche de cible de choix. Qu’il était agaçant de se sentir observé, détaillé. Des hommes qui ne faisaient que porter leur regard sur sa silhouette de femme noble aux boucles d’or. Plusieurs vinrent à sa rencontre, elle fut donc absorbé à joué son rôle, et dévier de sa trajectoire tout danger que représentait un amie, un amant, un père ou même un servant. Ses gens qui, à la moindre faiblesse, se poserait trop de question. Ce n’était pas pour rien que « Katianna » était une noble reconnue pour son audace et ses humeurs changeantes. Le rôle n’était ainsi pas difficile à tenir.
Lisa Van Bord, fille ainée, une cible trop ennuyeuse. Abysse avait mené son enquête, elle ne pensait pas cette fille utile et la rangeait plutôt dans les « manipulables au besoin ». Non, elle préférait attendre. A son agacement mais aussi à son avantage, son physique attrayant et la position marchande de Katianna attireraient vite certaines personnes. Elle jeta son regard. Il y avait là quelque gens intéressants, mais elle ne devait pas les aborder. Katianna avait une réputation à n’aborder personne, elle était plus de la famille des araignais, à tendre une toile de velours pour attirer les insectes. | |
| | | Lorelei Van Bord Impératrice délaissée
Nombre de messages : 63 Age : 40 Localisation : Dans les Limites du Palais. Humeur : Si vous saviez... Date d'inscription : 27/04/2008
Poussières de vie Position sur l'alchimie: La fin justifie parfois les Moyens Position sur les militaires: Il faut savoir s'entourer Contacts et relations ::
| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] Sam 3 Mai - 22:45 | |
| Il était temps de se vêtir de ce masque d'Impératrice. Il était temps de peindre ses lèvres d'une courtoise couleur de prune et de blanchir sa peau pour faire pâlir les quelques rides qui résidaient désormais, invariablement, sur son visage, au coin de ses yeux et de sa bouche. Il était temps de jouer ce rôle qu'elle interprétait à la perfection, comme à chaque grande occasion, où elle s'avançait vers la foule en souriant et saluant des têtes connues, en étant celle que tous connaissent pour être l'Epouse Parfaite. Si la perspective d'une nouvelle soirée mondaine, pleine de faux semblants de toute part et d'hypocrisie n'était pas un enfer, se trouver dans la même pièce que son époux, qui assurément ferait l'honneur de sa visite à ses invités, devenait de plus en plus désagréable. Au point qu'elle sentait son pouls s'accélérer dès qu'elle y pensait, dès que, dans son esprit, tournaient les images de ce père aux gestes immondes envers ses deux si belles perles. Son ventre le nouait, ses tempes tambourinaient contre la paroi de son crâne, mais elle ne semblait rien. Le masque était impalpable, parfaitement intégré à son visage, et elle se mit à sourire, pour enfin entrer dans l'arène.
Tous étaient là. Les Comtes, les Baronnes... Les militaires aussi, et son attention, sans en avoir l'air, leur était dédiée. Elle cherchait des yeux les gradés, examinait les officiers, observait les visages et les postures, sans que jamais son attitude ne change, comme une répétition sempiternelle et absolue, d'une perfection sans faille. Certes, elle était apprêtée. Serrée et voluptueuse, mais qui regarde encore une femme de quarante ans, parmi ces jeunes pousses aux pétales si doux ? Elles lui semblaient si juvéniles, si puériles... Souvent, la haine la gagnait, au point de les détester toutes une à une. Mais la hargne la plus grande était dédiée à son mari. Ou était-il d'ailleurs ?
Elle laissa ses yeux glisser d'une Comtesse vers l'ensemble de l'assemblée, cherchant de son regard cuivré de noisette le Kaiser, suspicieuse dès l'instant où elle ne le voyait plus. Le choc des images se renouvela dans sa tête et elle se sentit défaillir. La chaleur de la pièce et la faim la firent perdre l'équilibre, et elle dut se tenir à une chaise aux coussins brodés d'or pour ne pas tomber. Un valet accourut, alerté par l'attitude de l'Impératrice, et lui tendit une coupe pleine de champagne qui trônait sur un plateau d'argent. Lorelei s'en empara et y goûta, sans vraiment faire attention au contenu de la flûte, mais rapidement, les fines bulles de la boisson vinrent lui chatouiller le palais et elle se sentit mieux. Esquissant un sourire plus soulagé que reconnaissant au domestique qui s'éloigna, l'Impératrice put alors reprendre ses esprits et chasser de sa tête les terribles visions qui l'avaient assaillie peu avant. | |
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| Sujet: Re: Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] | |
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| | | | Réception des gens de la cour [Ouvert aux gens de la cour] | |
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