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 Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]

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Angela de Sweden
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MessageSujet: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyLun 7 Avr - 0:47

Je marchais lentement, de ma démarche de panthère, aussi féline que possible, de cette démarche délicate, silencieuse, presque suspecte, traversant pas à pas le grand couloir qui donnait sur les bureaux des hauts gradés militaires. Je venais là chargée d'une mission, et je découvrais par la même occasion les locaux qui étaient gracieusement octroyés à nos supérieurs. Je marchais, déambulant dans ce corridor peu fréquenté à cette heure tardive de l'après midi. En effet, il était assez tard, du moins la plupart des officiers, lieutenants, sergents et commandants étaient partis, rentrés chez eux pour s'occuper à loisir de leur famille, ou d'eux même dans des soirées terminées en beuverie ou à s'endormir doucement sur les pages légèrement jaunies d'un roman trouvé quelque part sur une étagère. Un roman qui vous passionne paisiblement, d'une passion calme, douce, sans brutalité non. Une passion tranquille, qui vous endort peu à peu tant son effet est bon pour le corps et l'esprit. Et vous vous endormez, là, sur votre large fauteuil de cuir ou de tissu satiné, pour ne vous réveiller que quelques heures après pour vous coucher, ou peut être même carrément au matin, quand il faudra pour préparer alors pour repartir.

Ainsi donc je me dirigeais vers le fond du couloir si long, si interminable. Au fur et à mesure, les portes étaient vérrouillées, et je me demandais si l'homme que je cherchais allait encore se trouver là. Habillée de mon costume de travail, je me sentais pourtant bien moins coincée dans mon uniforme que bien d'autres que je croisais, ces autres qui en sens inverse, se dirigeaient vers la sortie, pressés, me jetant des coups d'oeils étonnés, étaient serrés dans leurs costumes si bien découpés à leur taille forte. Moi, vêtue par habitude de ce type de débardeur d'un noir d'encre et d'un pantalon de même style, mes bottines et ma cape m'accompagnant comem toujours, j'avançais avec beaucoup plus de décontraction. J'en venais donc à cette porte de chêne fort, taillé avec beaucoup de soin, décorée avec classe et sobriété. Une porte à la fois imposante et si normale.

Une fois devant celle ci, j'hésitais légèrement. Etait-il là? Etait-il absent? Moi qui avait eu la chance ou l'audace de paraître assez forte et maline devant mon chef pour être envoyée ici, je me dégonflais tout d'un coup, intimidée à l'idée de le revoir. Je tappais avec rythme sur la porte, et entrais alors qu'il m'y invitait de sa voix si profondément charmeuse et masculine. Je posais doucement mes doigts sur la poignée, et tournais rapidement le poignet, pour m'éviter de nouvelles élucubrations mentales stupides, serrant contre moi tout ce que j'avais, peu de choses en l'occurence. Je poussais alors la lourde porte, et passais discrètement à travers l'ouverture qui se créait pour ma silhouette frêle, d'apparence fragile et pourtant si solide. Il était là, assis derrière son bureau rangé avec un ordre qui m'étonnait presque d'un homme. Je n'avais pourtant pas beaucoup de points de comparaison, mon tuteur n'était pas ordonné, sans doute avais-je donc donné à son comportement la place d'une généralité de l'homme. Futilités, mais je n'avais pas changé cette image en grandissant. Ses yeux vinrent se poser sur moi, et je souris avec une certaine timidité, le saluant poliment. Je le retrouvais dans l'enceinte du bâtiment du corps d'armée, et j'étais surprise d'en ressentir une telle différence.

James Soheim. Le colonel James Soheim, assit avec éclat et élégance, laissant ses yeux vagabonder alors que je refermais la porte derrière moi par reflexe. Je souris en me tournant à nouveau vers lui, et d'un signe de tête il m'invita à m'approcher, ce que je fis rapidement. Il était toujours aussi séduisant, et je me sentais étourdie par tout cela. Je me rendais compte avec étonnement que j'étais bien secouée. Je sortais de sous mon bras le précieux dossier que mon patron m'avait confié, et le tendais tranquillement vers le Colonel.

"Le Sergent Bones m'a chargée de vous remettre ce dossier, Colonel.."

Il semblerait que les alchimistes ne soient pas mêlés aux autres, aussi le sergent avait préféré m'envoyer dans les locaux des alchimistes d'état, plutôt que d'y lâcher un de ses soldats sans aucune alchimie, qui traînait soigneusement à ses bottes. J'en étais ravie, la situation était peut être le fruit du destin. Peut importe, ce fruit était très savoureux, et je profitais de l'occasion qui m'étais offerte de revoir le Colonel James Soheim. Cette nouvelle rencontre plus ou moins fortuite me paraissait enfantée par la providence. Mais mon esprit s'emballe, reprenons notre souffles déjà..
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyMer 9 Avr - 20:14

De la paperasse, des dossiers administratifs, des documents officiels, y aurait-il une fin à tout ceci ? Une pile s’était accumulée sur son bureau telle un château de cartes, elle semblait défier les lois de la gravité et les jeux d’équilibre, mais pour combien de temps ? Installé à son pupitre, depuis tôt dans la matinée, l’œil hagard, le visage maussade, le colonel James Soheim soutenait sa figure d’ange d’une main ferme pour ne pas bailler d’ennui face à ce tas immonde, cette foule de feuilles qui ne semblait pas disparaître à chaque clignement de son vif regard, c’en était désespérant…
Tournant dans la pièce comme un tigre en cage, il cherchait des excuses grotesques, des prétextes chimériques pour se débarrasser tout ceci. Ses subordonnés n’étant pas là, il ne pouvait leur reléguer, pardon, confier cette tâche ingrate. Alors, le pauvre James dut finalement s’y résoudre, oui, il s’y mit, classant chaque dossier avec méticulosité, apposant sa signature à l’encre noire dans une calligraphie élégante, offrant quelques bons mots dans des rapports. Les heures défilaient, la journée se termina, mais bientôt on tapa à sa porte. Sans daigner relever son regard sombre sur la nouvelle arrivante, il s’écria d’une voix ferme et quelque peu exaspérée.


« Entrez, c’est ouvert. »

Sa voix franche massive semblait avoir coupé l’air en deux, d’une autorité implacable. Mais bientôt, il redressa ses prunelles noires allumées d’une intensité nouvelle sur la belle de Sweden. Ses lèvres oh combien tentantes se plissèrent en un sourire alors que sa voix se fit plus amusée, plus taquine, dans une complicité retrouvée.

« Oh Mademoiselle de Sweden, en personne, que me vaut la visite ? Je vois, un document, bien, je vous remercie. »

Après avoir récupéré le dit papier, il se leva sans bruit de son siège comme pour l’inviter dans une discussion au près des fenêtres situées derrière sa table en acajou.

« Je ne vous ai pas croisé à la réception du Kaiser, je suis déçu ! On ne parle plus que de vous, vous avez fait tourner bien des têtes à cette petite sauterie, glamourus alchimist. »

S’exclama-t-il avec plus d’amusement mais subitement, il se recula, regagnant son siège, l’entraînant à sa suite dans un méli-mélo de pieds, ils s’effondrèrent l’un sur l’autre dans ce fauteuil, elle était au dessus de sa personne dans une position des plus compromettantes, l’une des mains du colonel avait atterri sur sa taille pour la rattraper, l’autre sur sa chute de reins dans la précipitation, sa menotte englobait l’une de ses fesses dans un prolongement indécent, ce n’était pas sa faute à ce pauvre James ! Quel désastre ! Un trouble empoignait la pièce, un échauffement de peaux, de corps qui s’étreignent contre leur volonté.

« Vous n’avez rien ? »
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyMer 9 Avr - 23:34

Alors que j'entrais avec une certaine timidité, je remarquais le ton exaspéré du colonel James Soheim. Il paraissait à bout, sans doute une surcharge de paperasses, ce genre de détails faisant partie des plus pénibles du métier. Je notais donc son envie évidente de laisser tomber toute cette administration sans intérêt, et je ris intérieurement en imaginant la secrétaire qui, demain, trouverait sans doute sur son bureau un nombre incalculable de dossiers à classer pour aider son supérieur dans ces rangements chroniques. Je soupirais discrètement, pensant à ma propre pile de feuilles en attente chez moi, à ces cartons encore pleins qui attendaient que je les vide, et me disais ainsi que j'étais bien mieux ici que chez moi, à les regarder m'accuser de mon flegme. Je vis alors James Soheim regarder qui avait donc fait irruption dans son bureau, et sourire avec une sincérité qui me fit plaisir je dois l'avouer. Ses lèvres s'étirant en un sourire venu d'ailleurs, je répondis à cet agréable accueil par un sourire au moins aussi chaleureux. Il semblait content de me voir, peut être voyait il ainsi un moyen d'éviter de poursuivre ses occupations que j'imaginais, et même savais, parfaitement ennuyeuses. Mon apparition devait être comme l'arche de noé pour l'océan montant de travail acharné sur cet homme séduisant.

Il me salua avec gentillesse, prenant sa voix taquine, piquée d'humour que je connaissais et appréciais maintenant. Il reçut le dossier paisiblement, et l'ajouta à sa liste de choses en retard avec une tranquilité qui aurait pu être comique si le tas de fichiers ne défiaient pas la loi de la pesanteur avec la tenacité de la tour de pise. Je ressentais dans le ton de sa voix une certaine dose de complicité qui me flatta quelque part, j'étais heureuse de faire partie de ceux avec qui ce charmant colonel se comportait autrement qu'en supérieur strict et mystérieux. Il se redressa, et m'entraîna avec lui vers la fenêtre où il me parla de la réception de la famille impériale, celle organisée par la superbe princesse Lisa Van Bord. Nous en avions déjà parlé tous les deux mais je ne l'avais point croisé ce soir là, si ce n'est de loin. Je l'accompagnais donc derrière sa table en acajou, ravie d'entamer comme ça cette discussion. il avait eu un instant le regard perdu dans le vague, avant de poser à nouveau ses yeux sur ma silhouette frêle. Je l'observais silencieusement, écoutant ce qu'il me disait avant de lui répondre:

"J'ai aussi bien entendu parler de vous à cette soirée, mais je n'ai point eu l'occasion de venir vous saluer. Vous savez Colonel, tout ceci était nouveau pour moi.."

Je ne relevais pas le surnom qu'il m'avait donné. Je ne savais si cela venait de lui ou de bruits de couloir, mais j'en était presque fière, je me sentais reconnue, même si cette façon de l'être n'était point forcément la plus plaisante. Je m'en moquais un peu au fond. J'étais devenue la Glamourus Alchemist, et si cela amusait un temps soit peu le colonel, alors cela m'allait parfaitement. L'avis des autres m'importe peu. Mais c'est alors que James Soheim se retourna, et m'emmena dans une chute imprévue sur son fauteuil. Ce qui devait au départ être un artistique demi tour, un élégant retour à sa place initiale s'avéra être une cascade liée à un mélange de pieds rapide. Je me retrouvais donc suite à une voltige digne d'un couple de danseurs effondrée sur mon supérieur hiérarchique, qui se trouvait en l'occurence en dessous de moi, étalé sur son siège de bureau. Placés ainsi, je devins rouge pivoine, une douceur couleur rosée s'installant sur mes joues blanches. Je sentais la main forte du colonel posée sur ma hanche, et son autre main glissant sur la courbe de mes reins. J'étais surprise et gênée, et ne savais comment réagir par peur de la propre réaction de celui qui me faisait face.

"Je..."

Nos visages étaient si proches que je sentais son souffle chaud et caressant sur mon visage, et je sentais alors mon rythme cardiaque s'accélérer légèrement. Je ressentais à nouveau cette angoisse mêlée d'excitation qui s'empare de votre être lorsque vous êtes dans les bras de quelqu'un qui vous plait véritablement. J'entendis le murmure du colonel, qui semblait plus à l'aise que moi dans cette posture plutôt embarrassante. Rougissante et en même temps souriante, j'avais les lèvres qui esquissaient un doux sourire, fruit d'une réaction involontaire propre à cette situation providentielle. La voix un peu rauque, à la fois si douce et si grave du colonel Soheim marqua mes oreilles avec la sensualité, la suavité des plus belles notes de violons produites par le meilleur des violonistes. J'entrevoyais tant ma chance que ma capacité a me mettre dans des situations délicates. J'étais embêtée et étrangement joyeuse face à tout ceci.

"Je vais bien.. Merci. Et, et vous?"

Je bégayais un peu, ma voix cristalline entremêlée de rires légers qui tentaient de calmer mon emballement psychologique, et je sentais le sang circulant dans les artères, frapper à mes tempes avec la violence des passions, et je laissais mes yeux voyager et rêver sur le visage si beau, si masculin de mon supérieur. L'alchimie ne changerait rien à tout cela, et je laissais ma fierté de côté, ne voyant à ce moment que la femme et l'homme que nous étions, assemblés par le destin peut être, ou une maladresse récurrente dans une place particulière. Je ne savais trop comment réagir, et attendait plus de courage de la part du colonel, je me savais faible et apeurée à cet instant précis. Que ferait-il donc? Je posais à nouveau mes pupilles noisettes et irisées sur son visage, éternellement perturbée par la perfection de ses traits fins et réguliers.
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyMar 15 Avr - 22:15

N’était-ce pas une scène rêvée ? Celle du supérieur aux mains avec sa subordonnée à moins qu’à la vérité, il ne s’agisse qu’ici d’un jeu de séduction, d’un désir charnel ou encore d’un harcèlement sexuel de l’alchimiste de Sweden à l’encontre du charmant et charmeur colonel ? Quiconque aurait franchi cette lourde porte de chêne, seuil de son bureau, aurait sûrement connu une belle surprise ! Il fallait dire ce n’était pas courant ou sinon il s’agissait d’actions discrètes !
Vautrée contre lui, leurs corps semblaient battre à l’unisson et l’auraient-ils fait s’ils avaient été nus comme des vers ? Leurs bouches s’appelaient, d’un côté une gourmande aux lèvres masculines, de l’autre une létale, délicate, pulpeuse, leurs regards s’échangeaient, s’appréhendant, se guettant peut-être dans une chasse de l’autre, leurs poitrine se confrontaient en écho ou par alternance, l’une se compressant contre la falaise d’une fine musculature, l’autre fébrile, enfin leurs jambes se prolongeaient comme guidées par la même envie de s’abandonner. Mais que se passerait-il vraiment ? Un parfum de fleurs s’échappait du corsage de la belle, ce cher James se laissera-t-il enivrer ? Le colonel ne s’était-il pas montré plus fragile dans une telle posture, d’abord surpris, puis tremblant d’éventuels sentiments ?
Cette paume qui avait atterri par le plus pur hasard sur cette fesse, la marquant d’une chaleur bien réelle, de l’empreinte de doigts délicieux et allongés, se retirait pour se faire plus sage, grimpant sur cette taille comme pour dédramatiser l’incident, dans un effleurement subtil. Ses mêmes yeux noirs et vifs la fixaient avec cette sagacité et cette pugnacité propre à ce genre de personnage, l’englobant de ce voile de confiance. Mais contre toute attente, il commença un rapprochement de son visage vers celui d’Angela.


« Angela… »

N’était-ce pas la première fois qu’il l’appelait par son prénom ? Quel était le ton de sa voix ?! Oh tout ceci est si lointain, à présent, ne pensez vous pas ?
Puis soudain, on toqua à sa porte, celle-ci trembla, résonnant dans l’air, sortant le couple d’une rêverie dantesque pour les ramener à une réalité plus significative. Il la déposa au sol, la repoussant pour qu’elle se retrouve raide comme un piquée, elle était certes derrière son bureau mais au moins cela atténuait la situation, d’une voix piquante…Il invita le trouble-fête d’un « Entrez ».


« Colonel Soheim, je vous apporte les dossiers concernant l’affaire… Oh ! Mes respects, madame. Dois-je repasser mon colonel ? »

« Non, non, au contraire, je vais m’en occuper. »

Glissant quelques instructions supplémentaires sur le dit dossier au gradé, le soldat disparut comme il était venu, s’éclipsant d’un adieu discret, sans aucune explication supplémentaire du bureau de James Soheim, les laissant seuls à nouveau…
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyMer 16 Avr - 2:31

Chacun de nos mouvements était parfaitement mesuré, métronome idéal de ces pulsions physiologiques incontrôlables, issues de nos pensées désordonnées qui s'entrecroisaient, se caressaient comme nos regards se frôlaient et se faisaient sensuels, doux. Nos iris dilatés comme des yeux de chats venaient à se rencontrer dans de langoureux échanges visuels, les pupilles irisées se pourchassant dans ce jeu de séduction qui rôdait entre le colonel James Soheim et moi. C'était une alchimie du coeur et du corps, bien indépendante de celle que nous pratiquions tous les deux dans notre travails où il m'était supérieur. Cette magie qui opérait entre deux être était maîtresse de cette attirance mutuelle que nous éprouvions à cet instant. Poussés l'un contre l'autre par la force des choses, et peut être par le destin, nous nous retrouvions enlacés, nos visages fort peu éloignés, nos souffles s'entremêlant dans une danse charnelle et tumultueuse où le désir était maître d'orchestre. Nous étions enchaînés l'un à l'autre dans une prison de sentiments, un cerceau d'ardeur qui se resserait toujours plus, à mesure que ces sensations prenaient de l'ampleur. J'étais tant pétrifiée que ravie de me retrouver ainsi au creux de ses bras forts.

Sa robustesse semblait pourtant égale à sa douceur, et je sentais chaque mouvement empreint d'une certaine tendresse que je trouvais touchante. Il abritait sous sa stature imposante un caractère apparement doux et paisible. Je calmais peu à peu mon rythme cardiaque qui pulsait à mes artères, poussant mon sang toujours plus rapidement dans mes veines bleutées que l'on pouvait distinguer sous ma peau blanche à certains endroit, comme le dos de ma main, ou le bas de ma gorge. Je ne savais pourtant pas à quoi m'attendre avec ce cher colonel, et je doutais de mes pensées. Je devenais fleur bleue, et me perdais dans des songes que peut être lui ne partageait pas. Il émanait de cet homme séducteur une aura de confiance, de tranquilité qui m'apaisait, me rassurait d'autant plus. Ses yeux noirs, aussi obscurs que la nuit la plus ténébreuse, dépourvue de lune, me fixaient, coulant lentement sur mon visage, explorant de leur éclat occulte chaque parcelle de ma figure, comme s'il souhaitait ainsi en connaître chaque détail. Je me mordis légèrement la lèvre pour m'empêcher de divaguer, et laissais sans défense mon regard noisette plonger dans celui, plus pénétrant, de James Soheim.

Il se rapprocha alors doucement, et je sentis mon souffle diminuer, mes lèvres pleines et appelant au baiser tremblant légèrement face à ce mouvement que, j'avoue, j'attendais. Son geste était silencieux, mais je sentis sa main se déplacer discrètement vers ma taille, laissant à la place qu'elle occupait précédemment le fantôme de sa présence. Nous étions dans une bulle où seuls nos souffles timides se faisaient entendre. Nos lèvres respectives étaient si proches qu'elles auraient pu se frôler au moindre mouvement. Je souris très légèrement, ne souhaitant aucunement perturber ce moment plein de délices, et mes cils vinrent doucement effleurer le haut de mes joues alors que je fermais un bref instant les yeux, pour les rouvrir en découvrant aussitôt les prunelles étincelantes du colonel James Soheim. Cette proximité physique me donnait également l'impression que nous étions aussi proches psychologiquement, malgré la distance imposée par nos grades respectifs, et nos corps d'armée différents. J'entendis alors un murmure caressant, la voix du colonel. Il avait laissé s'échapper de ses lèvres vermeilles mon prénom, qui sonnait délicatement. Ses cordes vocales s'exprimant d'un chuchotement grave, proche de son parler naturel avaient ainsi appelé mon esprit. Je restais coîte, ne sachant trop que faire, que dire, à celui qui m'appelait pour la première fois par mon prénom. Angela. Tout avait sonné comme si ce fut un trésor.

C'est alors qu'on frappa à la lourde porte qui était jusqu'alors notre bouclier, l'entrée dans notre bulle où nous étions seuls. Lentement puis plus rapidement ensuite, d'un mouvement éxécuté à regret, le colonel me reposa avec douceur sur le sol, et en me repoussant légèrement me secoua un peu, et par réflexe je me tenais parfaitement droite, semblable au garde à vous, dans une position où personne n'aurait pu de fait deviner ce qu'il se passait en secret dans ce bureau au fond du couloir. Je soupirais intérieurement, et laissais mon coeur accélérer sans ménagement son rythme de croisière. Je ne savais point qui attendait l'autorisation d'entrer, et j'espérais que ce ne soit pas le sergent Bones, lequel n'aurait sans doute pas apprécié que je reste ici, bien que j'ai terminé ma journée. J'abandonnais mon esprit à des pensées plus ou moins spirituelles, et quelques vers de mon tuteur me revinrent en tête, je me souvenais de ses lectures, homme de lettre qu'il était.

Et quand l'enfer caressera ta nuque, tu sauras, bête cruelle,
Que dans ma chute je t'entraîne et t'enmêle,
Inlassable amant de tes yeux d'ambre vermeille,
Et toi, ô bien aimée, tu seras mon ultime merveille..
Apprends ma douce captive, mon âme enchaînée,
Que jamais plus tu ne pourras être libérée..


Ce poème parlant de l'amour vagabondait dans ma tête, et je me sentais prisonnière de ces filets sentimentaux qui s'abattaient sur moi alors que je tentais de penser à autre chose qu'aux lèvres tendres de mon cher et charmant colonel. Ces lois de la nature qui s'imposaient à mon esprit me rendaient par conséquent soumise à mon coeur, laissant de côtés mes raisonnements et tout ce qui aurait pu être apparenté à la raison. L'Amour, charnel ou non, a ses raisons que la raison ignore n'est-ce pas? Ainsi l'opportun entra, invité par la voix soudain dure et cassante du colonel, lequel accepta le dossier qui lui était proposé efficacement, et le nouveau venu disparu aussi vite qu'il était apparut. Nous étions de nouveau seuls. Pour de vrai cette fois ci. Je ne savais trop que faire, et me rapprochais timidement du colonel, qui feuilletait alors le dossier que l'on venait de lui confier. A pas de loups, je me plaçais juste à côté de lui, et posais, intimidée, une main fine et dessinée avec art sur son épaule.

"Mon Colonel.. Je.."

Je ne savais finalement que dire, j'étais subjuguée par son regard sombre, animé d'une étincelle de braise. Je ne pouvais décemment me jeter dans ses bras, mais je rêvais de sentir à nouveau ses mains sur ma taille, et de détailler son visage fin et délicat, taillé avec art. Il se tourna légèrement vers moi, et je tremblais un peu, intimidée, rougissant également, laissant mes joues se colorer d'un rouge léger et discret. Je retirais un instant ma main, et la tenant de mon autre main, je m'asseyais sur son bureau. Quelques mèches rebelles vinrent cacher mon regard, frôlant tendrement ma joue. J'observais la réaction du colonel, prise d'une envie de l'embrasser que je contrôlais autant que possible. J'étais sous son charme.
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyMer 23 Avr - 16:52

Travail et sentiments ne font jamais bon ménage, c’est bien connu ! Cela ne donne naissance qu’à un méli-mélo, une mixture infâme dans laquelle on trempe un doigt avant de s’y engouffrer totalement. Allaient-ils goûter à cette mélasse qui a pour piment l’excitation et confère de gros soucis en prévisions ? Le militaire les avait laissé, ils se retrouvaient seuls dans ce grand espace. La tentation se devait d’être requise, le cadre n’était-il pas idéal après tout ? Une certaine attraction se faisait entre eux, on ne pouvait le nier en les voyant, toutefois le moment opportun d’une conclusion s’avérait tarder, y en aurait-il une seulement ? Franchir le pas de la confiance, s’ouvrir à l’autre pour saisir la plénitude d’un échange. Beaucoup de mots mais les actes sont tout aussi importants.
Mademoiselle de Sweden encore tout près de l’ange en uniforme patientait, en vain ; James Soheim portait à présent son entière attention sur le dossier qu’on le lui avait remis, il ne l’avait encore ouvert, il s’agissait d’une enveloppe souple et longitudinal, cachant son regard sombre derrière des mèches obscures, la flamme brillante de ses yeux parcouraient le nom de l’expéditeur dans une perpétuelle insatisfaction, mais pourrait-elle noter cette dernière ? Les plis de son front n’étaient visibles, ses sourcils ne s’étaient arqués à la façon d’illustrations, seul son être s’était légèrement raidi, dans une crispation oppressante. La solitude paraissait l’entourer comme un voile, un halo difficile à percer que, seuls les initiés pouvaient lever un court temps pour entrevoir faiblesses et sentiments des hommes, les volutes de cette brume ne la laisserait pas passer jusqu’à lui, pas pour le moment. N’avait-elle pas sa confiance ? C’était trop tôt, trop précipité…

D’une main souple et affable, l’enveloppe s’envola pour s’insinuer sous une pile de dossiers, disparaissant dans ses entrailles de papiers, monstres d’amas. Par la même occasion, la figure de Soheim perdit cet air mystérieux dont elle savait se draper avec une aisance certaine, reportant sa vigilance sur elle.


« Tout va bien, mademoiselle de Sweden ? »

Le temps de cet « Angela » était-il si vite oublié ? N’avait-il pas frémit lui aussi lors de ce rapprochement de corps et de cœurs ? Ne veut-on pas voir en l’autre ce que l’on veut pour satisfaire ses aspirations et désirs ? Gagnant cette distance qui les séparait, sa menotte masculine effleura subtilement le galbe rosé et travaillé de sa joue avant de s’en séparer brusquement.
Un sourire s’esquissa sur ses lèvres…


« Le sergent Bones doit sûrement vous attendre vous et votre « rapport », alchimiste de Sweden, je ne peux malheureusement pas vous retenir plus, vous n’êtes pas sous ma juridiction. Je ne peux que vous souhaiter une bonne soirée et excuser mon comportement déplacé. Je suppose que je suis quelque part votre obligé… Allez, rompez, alchimiste de Sweden… »

Lui prêtant un dernier regard, il lui tourna le dos pour s’échapper vers les fenêtres, n’était-ce pas une situation des plus similaires que lors de leur rencontre au sein d’Atlan. Ce timbre qui devait sonner familier à ses oreilles et faire bondir son cœur au sein de sa poitrine brisa le silence de l’air une nouvelle fois…

« Une dernière chose, alchimiste De Sweden, êtes vous proche de… Excusez moi, ce ne sont pas mes affaires, faites attention à vos amis, Angela.
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyVen 2 Mai - 20:09

Nous nous retrouvions dans cette étrange situation qui avait déjà fait de nous ses prisonniers précédemment. Moi, je me tenais droite non loin de lui, observant le moindre de ses gestes qui paraissait calculé, sans être mécanique non, acte réfléchit dans toute sa splendeur. Lui était plongé dans le dossier dernièrement apporté, son front marquant quelques contractions alors que ses yeux parcouraient le rapport que le soldat avait déposé à toute vitesse, sans plus de précisions. Sans doute le dossier était il fort peu plaisant, à en voir l'air fatigué du colonel James Soheim. Peut être une affaire de meutre, de vol, des crimes plus ou moins graves mais tout aussi odieux qu'il nous était donné de voir, à nous alchimistes d'état, considérés par beaucoup comme des chiens de l'armée, mais de gentils toutous malgré tout. Car oui, si nous étions méprisés de certains par notre position avantageuse, obtenue par nos services rendus à l'armée, d'autres voyaient en nous des envoyés de dieu, auxquels on avait accordé des pouvoirs mystiques afin d'aider le peuple d'Atlan et des alentours. Une majorité de la populace était à ces extrêmes, voyant en nous des hommes ou femmes surnaturels ou des personnes soumises à la puissance du gouvernement. Très peu savaient voir en nous les âmes de personnalités comme les autres, ayant choisit une voie et un travail comme un autre, non. Nous étions des parias de la société, ou alors de basses divinités venant en aide à la veuve et l'orphelin. Cette image de superhéros était essentiellement véhiculée par les enfants qui nous avaient vu à l'oeuvre, ou par ceux que nous avions sauvés, ou du moins aidés grâce à notre alchimie plus ou moins étendue. Merveilles que les sentiments humains, si complexes, si indéfinissables. Un labyrinthe inexprimable et indescriptible dans lequel on s'enfonce alègrement, sans honte non.

J'étais donc là, à laisser mon esprit divaguer sur nos conditions respectives. J'étais bien moins reconnue que mon cher Colonel en tant qu'alchimiste, je n'étais point encore arrivée à son grade, et n'en rêvais pas forcément. Mon ambition n'était point aussi exigeante. Je désirais devenir une alchimiste mieux placée dans la hiérarchie militaire bien sûr, mais je profitais avant tout de la chance que j'avais d'avoir déjà pu intégrer les rangs avantageux de l'armée d'Atlan. J'avais beau avoir eu quelques propositions, quelques offres, je préfèrais rester encore un peu au service du sergent Bones qui, malgré son dégoût profond pour l'alchimie, me permettait de faire mon job sans encombres. Je faisais déjà ce que je voulais, c'était une belle récompense. Moi qui avait passé mon enfance battue, gamine chétive et silencieuse, j'étais devenue grâce à l'intervention d'un adorable vieil homme une femme, certes frêle, mais alchimiste d'état douée, dont les pouvoirs s'étendaient toujours un peu plus. Il m'avait offert cette vie fantasque que je suivais à présent, et je n'étais point préssée d'aller me jeter dans les hautes sphères du gouvernement, où je savais que tout n'était que conspiration, humiliation et perversion. Je ne rêvais point de ça non, j'entretenais encore le doux songe qui faisait de moi une alchimiste au service du peuple, et pour le bien du peuple. N'était-ce point notre devise au fond? Ne point utiliser nos capacités presque magiques pour nous et nous seuls, mais, au contraire, pour le bien commun et pour préserver l'équilibre de la société? Mais ce ne sont que des mots, et la réalité est bien loin de s'inscrire comme une réussite à ce précepte. Une grave erreur de la vie et de l'humanité a mes yeux. L'homme est bien trop pourri pour respecter de si belles valeurs, il est trop égoïste par nature.

Dans un monde aussi dur, aussi compliqué, il était bien difficile et délicat de savoir se faire une place dans la tête et le coeur des gens. Au niveau du corps d'armée où je m'exerçais, nous étions liés par le travail, et cela n'allait que rarement plus loin. Une blague envoyée de temps à autre, éventuellement quelques discussions et soirées animées, peut être même quelques flirts pour certains. Mais le travail reste le travail, et concilier une vie sociale équilibrée avec son lieu de travail est très limité. Nous étions donc là, ensemble, séparés par des juridictions différentes, par les relations de travail, et irrémédiablement rapprochés par cette magie indéfinissable qui opère entre deux êtres. Je croyais encore voir devant moi son regard brûlant, sans doute aussi brûlant que son alchimie du feu, si ce n'est plus, alors que nous étions si savamment placés par le destin. Qu'il est dur de définir l'oeuvre du hasard et l'inéluctable. Toute chose a un sens, toute chose a une destinée qui lui est propre, mais qu'elle est la limite et le champ d'action de cette ligne imaginaire tracée juste pour chacun de nous, que nous consummons peu à peu? A quel niveau donc nos décisions, nos valeurs personnelles et notre volonté propre déterminent ainsi notre futur, changeant d'un coup notre fil de soie délicate en barbelés assidus? Je ne voyais point les frontières érigées comme des murs de pierres fantômatiques entre lui et moi. Ce muret pouvait être franchi à tout moment, nous n'avions aucune limite dans nos relations et pourtant.. Serait-ce le protocole? La crainte ou le doute qui fait ainsi de nous des créatures affolées, perturbées par l'agitation spirituelle que nous ressentons si près de celui qui nous plait?

Je n'en étais pas à mes premières relations, et je ne trouvais point encore l'amour. Ce dernier se construit sur la passion, sur le charme. Je souris donc en observant le bel homme, fort charmant d'ailleurs, qui restait impassible et concentré sur les écrits que l'on venait de lui confier sous mes yeux intrigués. Il semblait si seul, si insatisfait à cet instant. Il était un mystère, un casse tête que je ne pouvais encore résoudre, il me manquait trop de pièces que j'avais hâte de découvrir. Nous n'étions pas des inconnus, mais nous ne nous connaissions pas vraiment. Si j'avais entendu parler de lui et avait connu par la même un peu de son histoire, lui peut être ne savait rien de moi qu'autre chose que ce qu'il avait appris par ma bouche. Le jeu n'était point trop rapide, il nous fallait nous chercher, nous connaître plus, apprendre qui était l'autre pour mieux l'apprécier encore. J'avais déjà accordé ma confiance à cet homme rassurant, mais ce n'était point suffisant, car les pensées ne sont ni des mots ni des actes. Il se tourna vers moi qui lui avait parlé pour me demander si tout allait bien. Je n'étais point surprise de l'entendre à nouveau m'appeler par mon nom de famille. Sans doute mon prénom angélique lui avait il échappé, comme un doux aveu alors que nous étions si proches physiquement, alors que nos lèvres en étaient presque à se frôler? Je souris encore, tranquille, d'apparence au moins aussi calme que lui.

"Tout va bien, mon Colonel. Avez vous besoin de quelque chose pour le dossier?"

Ma question avait été rapide, n'attendant pas vraiment de réponses, puisque je me doutais que cette âme ardente aurait déjà questionner ma personne au sujet d'un quelconque souci avec le document que j'étais venue lui confier. C'est alors qu'il se redressa pour se lever et venir de son pas posé vers moi. Il était un peu plus grand en taille, et je n'étais pourtant pas petite. Cela me fit sourire, et il porta alors sa main masculine vers ma joue et j'en sentis toute la douceur en parcourir le tour, effleurements de peau, et il la retira alors rapidement, avec une certaine brusquerie. Gêné? Je restais un instant coîte, touchée par ce geste qui me troubla. Mes joues plutôt pâles au naturel vinrent se teinter d'un rouge léger et mes lèvres pleines esquissèrent un sourire paisible et charmé. Le colonel James Soheim reprit alors la parole, un sourire venant orner sa bouche d'homme. Mon rapport? C'est vrai, il ne savait pas que personne ne m'attendait, que j'avais terminé ma journée en proposant de venir déposer les papiers au colonel, que certains alchimistes de mon départements craignaient ou détestaient. De la jalousie sûrement, mais passons. J'écoutais attentivement ses paroles, et fronçais légèrement les sourcils lorsqu'il s'excusa pour son comportement. J'étais un peu étonnée, il n'avait rien à se reprocher. Je lui adressais cependant un léger signe de tête, puis il retourna à sa fenêtre.

"Personne ne m'attend, Colonel."

Ma phrase avait fusé, simple, parfaitement audible. Une fois cette précision apportée, je contournais de mon pas silencieux et gracieux son bureau, allant de ma démarche féline vers la porte. C'était vrai, personne ne m'attendait, ni chez moi ni au bureau. Ce n'était point forcément un mal, la solitude a quelque chose d'apaisant à ses heures. Moi voix était feutrée, envoutante par nature, à l'égal de celle du Colonel, plus grave et entêtante peut être. Je me dirigeais donc vers la porte et levais la main pour la porter à la poignée quand il m'interpella à nouveau. Je me retournais, abandonnant l'idée d'ouvrir cette immense porte boisée pour l'écouter. Il me tournait encore à moitié le dos, mais il devait savoir que j'étais là, que j'attendais. Il m'interrogea à moitié sur une connaissance dont, au final, je n'avais même pas le nom prononcé de ses cordes vocales. Il marqua une pause, s'arrêtant dans sa phrase pour s'excuser à nouveau, m'offrant un conseil, laissant finalement s'échapper mon prénom.

"Proche de qui, mon Colonel?"

Je ne comprenais pas cette soudaine question, ni ce qui l'avait poussé à ne pas me la poser. Proche de qui? C'était une bonne question, je n'avais pas tellement de fréquentations au sein de l'armée. Peut être cela avait il un lien avec la soirée chez la sublime princesse Lisa Van Bord, mais j'en doutais, nous ne nous étions même pas parlé. Je restais ainsi, attendant une éventuelle réponse, un geste, une confirmation. Je m'approchais à nouveau de lui, conservant quand même une certaine distance, me plaçant entre la porte et son bureau de manière assez équitable. Si j'étais à l'origine d'un problème il me fallait le savoir. Vite.

"Il y a un problème, Colonel? Si je peux faire quelque chose.."

Je détestais les conflits, je ne voulais pas de batailles, non. Je désirais simplement que tout se passe bien, et je profitais inconsciemment de chaque seconde qui m'était offerte à passer dans son bureau, non loin de lui. Mon esprit était soudain en ébullition, je cherchais la cause, ce que j'aurais pu faire qui aurait pu déplaire à qui que ce soit, et être reproché à un autre. Si je n'aimais pas certaines personnes, et de fait si je pouvais brûler d'envie de les provoquer, je ne voulais pas attirer les ennuis dans les bureaux de mes supérieurs et de ceux que j'appréciais. Jamais.
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyDim 4 Mai - 19:52

Le feu sombre de ses yeux se détourna d’elle, allant embraser de son regard cette vue qui s’offrait à eux ; tout y passa, grandes avenues, appartements de luxe, immeubles délavés, ruelles sinistres et dédaigneuses, la capitale dans sa totalité ne put se soustraire de l’emprise de ces puits obscurs. Nuls mouvements de tête n’animèrent la belle figure du colonel Soheim, ne l’invitant en aucune manière à se joindre à lui dans la contemplation de la cité impériale, perle parmi les perles du royaume.
Les mots de la glamourus alchimist avaient été soufflés sous la crainte de la faute, animés par le souci de bien faire, envolés dans le désir de lui plaire. Un silence s’installa, un calme olympien régna dans cette salle aux proportions importantes pour un seul duo, il était stoïque, beau comme une statue de marbre, chimère inaccessible, vitrine dorée pour jouet rêvé, qui était donc cet homme ? Pourrait-elle un jour se l’approprier ? Réussirait-elle cet exploit où tant d’autres, avant elle, avaient échoué ? N’avait-elle eu vent de cette réputation de séducteur qu’on lui prêtait ? On ne lui connaissait de relations officielles, ni officieuses d’ailleurs ! Mais nombre de jeunes filles de la haute aristocratie ne juraient plus que par lui, elles le rencontraient, il devenait leur prince d’un simple coup de baguette magique ! « Oh quel prestance ! », « Mère, son regard me brûle tout autant que ses flammes ! », « Voyons, il n’a rien de si spécial ce colo… Oh vous m’avez vu ! Il m’a souri, oui à moi ! ».
Sa silhouette se découpant à merveille dans l’ombre d’un soleil mourant, son allure se faisait fière, il avait la grandeur d’ un souverain modèle, indétrônable et défiant les astres, ses traits fins semblaient ciselés par des fées et n’avait-il pas à présent l’apparence d’un héros ?
Mais la contemplation du paysage cessa pour revenir au centre d’intérêt préféré des militaires qui n’avaient d’yeux plus que pour cette jeune pousse, par ce bouton de rose qu’on savait gracieuse et raffinée par la surprenante Angela de Sweden. N’était-elle pas pareille à lui mais pourtant différente ? Enviée de tous, on désirait la posséder, la prendre dans ses bras, boire à ses lèvres, voler son cœur, subir sa tendresse et ne plus pouvoir échapper à l’étreinte de ses bras. Quel était son avis sur ce sujet au beau colonel ?
James lui fit face de nouveau, se débarrassant de ses tracasseries, lui adressant ce sourire habituel qui ornait telle une médaille son doux visage, répliquant finalement à la belle alchimiste. La solitude pesante qui le décorait s’était tarie…


« Vous ne m’avez déçu en aucune manière, alchimiste de Sweden, soyez en sûre. Je ne suis pas votre supérieur, ne vous inquiétez donc pas de cela, et sachez que vous n’avez aucun compte à me rendre. »

Poussant un léger soupir de fatigue, la pile de dossiers avait été vaincue, mais de toute évidence, le dernier dossier apporté promettait son lot de complication, de quoi donner au colonel du fil à retordre. Qu’est-ce que la lourde enveloppe contenait donc ? Seul, le colonel le saurait au final…

« Allez, filez alchimiste de Sweden, une si jolie jeune femme que vous ne doit pas être si seule que ça ! Vous ne voudriez pas que je vous garde avec moi, tout de même ? Rompez soldat. »

Avec un certain amusement… Il l’avait interpellé, la ramenant à la réalité, après tout, elle n’allait pas rester ici à moisir en la compagnie du colonel Soheim, à moins qu’il se livre tout deux à d’autres activités ? Mais que diable ! Rivé de nouveau vers son dossier, son ardent regard ne la transperçait plus de part en part, elle n’était plus livrée au balayement incessant de ses prunelles sombres pleines d’hardiesse et de courage.

« Il me reste encore de quoi faire. »

Et sans perdre un instant, la croyant sûrement déjà loin, il s’était installé à son bureau, débutant ce travail de paperasse, décachetant l’enveloppe d’une main leste, son regard se porta sur le document. Une insupportable tension se faisait sentir et comble de l’agacement, le poing de l’homme s’abattit sur une pile de dossiers, la faisant vibrer avant qu’elle ne s’effondre comme réalisant enfin le choc.

« Qu’est ce que c’est que ça . ?! »
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptySam 17 Mai - 19:21

Je regardais avec une certaine ferveur le feu de ses yeux sombres qui reflétaient si bien sa personnalité. L'ardent colonel, comme l'appelaient envieusement les hommes du corps d'armée, comme l'appelaient en gloussant de plaisir les grandes dames de cette cour d'Atlan. Je savais qu'il était très en vue, c'était l'homme à la mode, a la fois impénètrable et mystérieux, muni d'un charme et d'un humour qui mettaient, cela se savait, toutes les femmes à genoux devant son allure royale. Car, oui, il faut l'avouer, sa carrure imposante était celle d'un souverain, mais le grade de colonel lui allait à merveille. Nous étions tous à une bonne place, et malgré des capacités d'évolution chez les militaires, je pensais avec amusement que chacun avait su trouver ce qui lui correspondait. La mémoire, l'encéphale, quel organe étrange. Je n'imaginais pas James Soheim autrement qu'en colonel sûr de lui et séduisant, de même que le sergent Bones ne pouvait être autrement que vêtu de son uniforme de sergent, au même titre qu'il ne pouvait retirer de son torse cette insigne rutilante prouvant à tous son appartenance aux grades judicieux de l'état armé. Pourtant, malgré le plaisir que j'avais à occuper la place qui m'avait été offerte, je me voyais bien monter dans cette hiérarchie délicate. Je m'envisageais parfaitement en lieutenant plus tard, et, pourquoi pas plus haut? Je ne sais, au fond. Alchimiste d'état, c'est ma vie, et tant que je peux en vivre, tout me va. Je songeais donc ainsi à cette agréable carrière que le destin, le hasard, ou autre chose, qu'en sais-je, m'avait accordée. Je grandirais, je vivrais au milieu de ces militaires grouillants, de ces alchimistes puissants. Je désirais connaître mieux les corps d'armée, savoir repérer d'un coup d'oeil les personnages intègres de l'état, et les autres. Je voulais plus que tout rester au milieu de cette activité, certes fort peu calme, qui se voulait protectrice de la populace et de la famille royale. Je caressais ce rêve du bout des doigts, rester toujours auprès du colonel, du sergent et des autres. Les aider. C'était l'image même de ma réussite personnelle, telle que je l'idéalisais. Sans doute cette volonté de réussir au sein de l'armée ne porterait pas de fruits aussi beaux.

Je reposais mes yeux ambrés et délicats sur le colonel. Je m'étais retournée, restant devant la porte. Le feu. Cet élément représentait parfaitement l'homme occupé qui me faisait face. Aussi flamboyant qu'un brasier, il semblait briller de cette pâle lueur qui enveloppe de sa douce chaleur les flammes craquantes sur du bois vieux et sec. Il irradiait de sa personne une prestance, une souplesse gracieuse qui rappelait aisément la danse éphémère des tourbillonnements se consumant dans l'âtre d'une ancienne cheminée. Il était impénétrable, mystérieux, braise rougeoyante dont les quelques émanations brûlantes restaient les ultimes preuves de sa sévérité, de sa persévérance. J'admirais donc ce représentant inébranlable de l'élément le plus ombrageux, le plus violent. Je devinais en lui toute la force, l'impétuosité que la nature a donné à son élément personnel. Car oui, qui aurait pu douter du feu qui habitait corps et âme le dit Ardent Alchemist, qui aurait pu contredire le fait que tout chez le colonel James Soheim évoquait la puissance indémontable du feu, du feu qui toujours se propage, trouvant où qu'il soit les interstices qui permettront sa progression? Il est comme ça, mon Colonel, il a en lui cette allure prestigieuse, cette apparence tranquille qui cache sans aucun doute un esprit fûté, capable de se sortir de n'importe quel guêpier. Il portait en lui cette marque spirituelle. J'en étais, et j'en restais persuadée. Il est aussi mystérieux que ce brasier qui reste toujours éveillé au milieu des cendres, aussi déterminé que le volcan prêt à exploser à tout instant. On se ressemblait un peu, mais je n'étais point le feu, non, je ne me sentais pas enflammée, je n'avais par cette ardeur furieuse que l'on pouvait deviner dans la lueur discrète de ses yeux sombres.

Sans doute étais-je plus comparable à de l'eau. Ne réveillez pas l'eau qui dort, comme dit ce vieil adage. J'étais d'apparence douce, sereine, aussi calme qu'un lac dont la surface miroitante serait endormie par les saisons. Et pourtant, je bouillonne de l'intérieur, comme le torrent dévalant les plaines, comme un geyser soudain qui explose dans les montagnes, hurlant sa force, sa volonté. Un océan de volupté, qui illumine par sa beauté, son étendue radieuse qui reflète délicieusement les rayons lumineux, l'astre solaire venant s'admirer dans les reflets délicats offerts par cette mer incroyable. Mais j'étais tout autant le ras de marée implacable, déferlant sur mes victimes, tempétueux, brutal, violent. Je cachais de multiples facettes, et ma personnalité souvent aussi froide que les eaux du grand nord cachait également une colère digne des plus grands glaciers, tombant comme la pluie des moussons sur ceux qui la méritait. J'étais le murmure polaire de la peur, ou la parole caressante du fleuve paisible qui descend et coule lentement à travers les vallées. Je savais plus que tout me faire aussi câline que cette bulle de tendresse qui vous entour avec l'être cher, aussi timide que les gouttes de rosée du matin, cachées à l'aube entre les pétales d'une rose. Mais j'étais aussi indifférente que le cours long et somnolent d'un ruisseau. Un véritable paradoxe qui pouvait me cacher sous la cascade joyeuse ou sous les étendues plates des mers du grand sud. Je devais être mystérieuse comme l'eau qui perle doucement au crépuscule, âme poétique. Mes larmes salées qui venaient courir le long de mes joues pâles témoignaient sans doute de ma sensibilité, et de cette machine qui rêve qui m'habite constamment.

Mais alors que ces pensées m'habitaient et m'envahissaient, le soleil venait se coucher au loin, déclinant sur l'horizon, terminant sa course sempiternelle derrière la lune, comme une quête continuelle de son amour caché par la nuit. Il cherchait son amante astrale, qui elle même poursuivait son cheminement infini à sa suite. Je restais ainsi, observant le colonel, attendant sa réponse alors qu'il observait depuis sa large fenêtre la foule agitée, grouillante de la cité royale du pays. Si l'eau éteignait le feu, il me fallait avouer qu'il venait d'enflammer ma curiosité, avec ses questions étranges, auxquelles j'avais bien du mal à associer des faits. Je me posais des questions qui restaient ouvertes, sans réponses, sans pourtant faire partie d'un art de rhétorique qui me serait alors inconnu. Non. Ce n'était point cela. Il se retourna alors vers moi, transperçant ma frêle silhouette de son regard sombre. Il semblait lire en moi, et je m'offusquais intérieurement de paraître aussi prévisible. Il me répondis alors, un sourire venant décorer son visage délicat, étirant ses lèvres en une moue légèrement amusée. Sa voix m'apparut pourtant comme rassurante. Croyait-il donc effacer ainsi mes doutes et mes questions? Sûrement pas. Je souris, et m'avançais de nouveau un peu vers lui.

"Ce n'est point une question de déception, mon Colonel. Je ne veux point me retrouver dans le rôle d'objet ou de coupable au milieu d'un quiproquo que j'ignore. Dites moi donc Colonel, à qui vous pensiez tout à l'heure."

Ma voix douce et feutrée avait fusé. Je voulais que les choses soient claires, et je me doutais que la noble soirée chez la princesse Lisa Van Bord n'était pas pour rien dans ce problème qui me tombait dessus comme une étude compliquée ou les probabilités de connaître la réponse étaient autant d'inconnues s'accumulant dans l'exercice. Ma liberté, mon indépendance était peut être une source de convoitise, cela n'aurait point été la première fois. J'avais entendu ces bruits de couloirs, ces paroles indiscrètes qui n'avaient pu m'échapper. Je savais que l'on voyait en moi l'héritière de mon défunt tuteur, mon protecteur, qui m'avait par l'âge laissée dans ce monde, livrée à moi même, désormais seule. Beaucoup pensaient que j'avais le coeur sur la main, dans le sens où un peu de charme aurait torturer mon coeur avec aisance, s'appropriant ainsi tout mon être. Je le savais, j'étais observée, j'étais découverte malgré moi par l'envie dévorante, la curiosité malsaine qui envahissait les hommes de la garnison où j'étais en faction. Le colonel soupira, s'attaquant à nouveau à ses dossiers, après m'avoir avec humour rassurée comme il pouvait. Je restais un instant coîte. Il avait du travail, du pain sur la planche, malgré le nombre de dossiers rangés, ordonnés qu'il avait sagement organisés sur son immense bureau de bois. Il feuilletait ainsi ce qui venait d'arriver ou ce qui restait en attente.

"Je peux vous aider mon Colonel, si vous le voulez. Je n'ai rien à faire."

Je demeurais ainsi, retirant ma main que j'avais un instant auparavant posée sur la poignée de la lourde porte du bureau. C'était vrai, après tout. Aucun ami, aucun animal ne m'attendait à cet appartement désert où les cartons que j'avais rapidement emballés, et empilés les uns sur les autres, continuaient à me harceler pour que je les vide, les range, et en finisse avec ce déménagement réalisé il y a peu, pour mon arrivée à Atlan. Je ne voulais point encore rentrer dans ce capharnaüm où la solitude serait ma seule compagne, et où, je le savais, la fatigue me tomberait dessus. Une certaine tristesse vint se peindre sur mon visage de porcelaine à cette pensée. J'en aurais presque voulu à ce père spirituel de m'avoir abandonnée au milieu de tout ça, dans ce monde où j'avais erré. Je n'avais pas envie de me retrouver, comme l'autre soir, endormie sur ce canapé, sans plus de réfléxions. Je tentais de reprendre mes esprits, chassant de ma tête l'image de cet endroit vide, et je reposais mon regard doux aux accents de noisette sur le Colonel James Soheim.
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyJeu 22 Mai - 22:23

Feu et eau, fougue et puissance, similaires mais différents ; ne sont-ils pas les éléments duaux par excellence, un classique binaire plus étudié que l’alliance air-terre ? Il ne fallait pour autant résumer deux être à une assimilation aussi grossière, ils étaient, l’un et l’autre, bien plus complexes qu’un schéma de ces éléments, images souvent fausses que l’on a d’eux, en leur assimilant des vertus et des maux dont ils ne sont pas la seule cause. Le ténébreux colonel poursuivait son mutisme sur l’origine de ces précédentes questions, étouffant dans l’œuf la curiosité maladive de la belle alchimiste, car là où on pouvait voir la qualité de la volonté de plaire, l’on pouvait tout également y déceler un défaut.
Ne pouvait-il pas lâcher ce maudit dossier et se consacrer à elle seule ? Apparemment non. Ce dossier devait sûrement être des plus importants pour susciter un intérêt aussi vif de la part du militaire. Il n’avait pas remis au lendemain cette affaire, une affaire des plus complexes car derrière l’enveloppe à la robe brune se cachait toute une foule de caractères et en bas de page sa signature était demandée. Dans le parcours de ces mots, le défilement de ces informations, il l’interrogea le plus naturellement du monde…


« Mademoiselle de Sweden, dites moi, le nom de « Kamplee » ne vous évoque-t-il rien ?

Le papier n’eut plus à subir le harcèlement de ses yeux vifs et noirs qui se détournèrent pour se porter jusqu’au regard noisette de l’alchimiste. D’un accord tacite, il avait accepté son aide qu’elle lui avait proposé à maintes reprises de manières plus ou moins directes. Comprenait-elle la clause de confidentialité qui les liait à présent ? Elle ne pourrait rien divulguer sous peine de se voir disparaître du champ d’action du colonel. Reprenant le fil de son discours, s’attendant à une réponse négative de sa question, sa silhouette fière et audacieuse se rapprocha de celle plus délicate de la jeune femme. L’enveloppant de son ombre étirée sous l’influence du soleil couchant…

« Pour votre gouverne, alchimiste de Sweden, Ignatius Kamplee est un spécialiste en chimères et s’intéresse de très près la médecine alchimique. Je ne suis pas très porté sur ce genre de choses mais visiblement il a besoin des effectifs pour ces dernières recherches. Il me sollicite dans sa démarche de création… »

Etait-il une nouvelle sorte de professeur pour lui apprendre ses leçons de la sorte avec ce zeste d’espièglerie dont il savait incorporer à ses paroles, la dosant savamment pour ne pas se faire indigeste ou trop acide. ?
Laissant retomber le dossier machinalement sur le bureau, haussant négligemment les épaules et exagérant un soupir de déception, ses lèvres détachèrent chaque mot avec soin.


« Quel dommage, je ne vais pas pouvoir participer à cette émulation scientifique, si seulement, je n’étais pas tellement accaparé…Oh bien entendu, pas un de mot de tout ceci, alchimiste de Sweden. Mais que diriez vous d’un dîner en ville ? »


Et n’écoutant pas sa réponse, récupérant sa veste accrochée au porte manteau situé tout près de son bureau, il gagna en deux pas la distance les séparant, la poussa d’une main avenante vers la sortie en sa compagnie ; l’espace de quelques minutes, la scientifique pouvait retrouver la caresse de cette main ferme dans le bas de son dos, le contact de ses doigts au niveau de sa taille qui l’élançait en avant comme si elle était sa compagne. Manifestant ce trait d’humeur en contrecoup de sa mauvaise humeur, le volcan avait retrouvé sa bonne humeur qui s’accompagnait de ses taquineries habituelles… Il lui ouvrit la porte, paré de ses manières qui plaisent de coutume aux femmes, styles que « le sexe faible » apprécient et décrient avec une habilité déconcertante. Le chemin de ronde effectué, ils s’échappèrent des successions de corridor pour se retrouver sous la brise légère et insaisissable dans la lumière d’un crépuscule aux dégradés parsemés et teintes rosées. Puis s’écartant d’elle, il l’interpella avec un certain défi.

« Je ne suis pas sûr que votre hiérarchie tolère une sortie de la sorte, Miss de Sweden, à moins que vous ne m’espionnez ? »
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MessageSujet: Re: Encore un coup du destin ! [pv James Soheim]   Encore un coup du destin ! [pv James Soheim] EmptyLun 2 Juin - 0:14

Le colonel semblait partager cette pensée comparative que j'avais éprouvée à l'instant, nous assemblant d'une métaphore filée à l'eau et au feu. La douceur et l'ardeur, la langueur et la frénésie. Je souris un instant, amusée par la connivence que je sentais, malgré cette atmosphère professionnelle qui régnait entre nous. Je ne pouvais m'empêcher, où que j'aille, de mêler travail et sentiments, autant en bien qu'en mal. Je savais pourant me faire insensible et glaciale, aussi polaire que les grands lacs canadiens, aussi polaire que les banquises du grand nord. Mon sourire venant se peindre sur mon visage angélique dessina avec art les dents blanches qui s'étiraient à la perfection sous mes lèvres pleines et vermeilles. Je m'accordais à cette surface plane et tranquille à cet instant, eau paisible et non troublée, alors que le colonel James Soheim parcourait un dossier des yeux, allant d'une ligne à l'autre avec le plus grand sérieux. Il était plongé dans sa lecture, et il fallait croire que rien n'aurait pu tirer ses pupilles noires et obscures de la compréhension de ce document. Visiblement, l'affaire concernée était de la plus haute importance, du moins, je le croyais volontiers en voyant ses traits se durcirent, ses sourcils se froncer tout aussi légèrement alors qu'il prenait pleinement possession des informations transmises par les papiers qu'il tenait entre ses mains souples. L'enveloppe s'était pliée sous ses doigts, comme si elle s'ouvrait à lui en toute simplicité, comme si elle savait que son destin était de finir décachetée entre les mains du Colonel. Je ris intérieurement de cette pensée un peu idiote, il faut l'avouer, car les objets ne pensent pas, ne réagissent pas. Quelle bonne blague ce serait, sinon. Mais cela m'amuse, d'imaginer ainsi diverses choses qui se mêlent à une réalité à laquelle je suis pourtant très attachée. Des personnes entendant cela sans me connaître plus profondément diraient sans doute que je suis fleur bleue et aussi matérialiste mais ce n'est pas ça. Je suis attachée à mes rêves sans pour autant y croire toujours, et j'ai besoin de choses qui sont pour moi des souvenirs précieux, ce qui ne fait pas de moi une maniaque de tout ce qui ne vit pas et passe entre mes mains.

Les objets sont curieux, vous savez. Pour reparler d'alchimie, puisque c'est mon domaine, il est tout de même évident que certains artefacts vous correspondent. Ou pas, c'est le cas de le dire. Certains objets sont pour vous très précieux, et il vous semble qu'ils font véritablement partie de votre histoire alors que d'autres vous repoussent, vous fascinent sans que vous sachiez trop pourquoi, au final. Certains, au contraire, vous attirent, vous captivent, et cette force qui vous pousse à les toucher, à les regarder, n'est jamais éphémère. On croit à une lubie soudaine, et il se révèle une petite passion pour cet objet plus ou moins particulier. Je songeais à tout cela en contemplant d'un oeil distrait les moindres faits et gestes de James Soheim. Il n'avait toujours pas répondu à ma question, mais peu importe. J'aurais sans doute ma réponse tôt ou tard, et je me doutais que cet entêtement presque maladif pouvait finir par jeter un froid et nous opposer dans nos prises de positions. Ainsi donc, je me laissais aller à quelques pensées vagabondes qui me propulsaient une fois de plus dans une sphère bien éloignée du plancher des vaches. Ou du moins de cet étage du bâtiment de l'état major du corps d'armée d'Atlan. Je reporte tranquillement mon regard doux et paisible sur le Colonel qui, d'un même mouvement de tête, tourne ses yeux vers ma silhouette frêle et fragile. D'apparence du moins. Il reprit la parole, m'interrogeant de sa voix grave si masculine, d'une puissance calme, bien cachée, que je savais déjà sans pareille. Allez savoir pourquoi, je l'avais senti. Il me posa donc une question au sujet d'un certain.. Kamplee.

Ce nom ne me disait absolument rien. Ou du moins, une vague impression flottait dans mon esprit, sans pour autant assimiler cet Ignatus Kamplee à une connaissance ou un fait particulier. Mais au ton du Colonel James Soheim, j'ai compris que ce n'était point un plaisantin. Il tentait de cacher (en vain sans aucun doute) ce qu'il savait, pour préserver l'effet de surprise peut être. Qui sait? Qui pourrait donc prétendre savoir ce qui se trame dans les méandres spiritueux de monsieur Soheim le séducteur mystique et mystérieux, sacré par les femmes, maudit par les hommes? Je souris discrètement, amusée par ces groupies, ces fanatiques qui l'observaient en douce en gloussant derrière leurs éventails. Ces dames et demoiselles qui ne pouvaient s'empêcher de le reluquer, de l'imaginer en dehors de sa position neutre et charmeuse, sans doute pour elles seules. Mes yeux brillent. Mais je m'éloigne, revenons en au sujet. Un sujet nommé Kamplee, Ignatus Kamplee. Je fronçais les sourcils quelques secondes en posant, dans un tic minutieux me plongeant dans la réflexion, une de mes mains sur mon cou. Cette habitude traduisait ma recherche intérieure, prouvait que je réfléchissais activement, ma main posée entre mon épaule et mon visage. Pourtant, rien ne me venait, toujours cette impression d'avori oublié qui il était. Je me mordis la lèvre inférieure, un peu agacée de ne pouvoir associer malgré moi une histoire, un passé, une définition à ce nom qui flottait devant ma figure gracieuse, dans mon esprit activé.

"Je ne me souviens pas mon Colonel. Je crois que je ne le connais pas."

J'observais l'homme qui me faisait face. Il se leva, repoussa lentement son siège avant de se rapprocher de moi, un sourire amusé habitant ses traits fins, ciselés, d'une élégance masculine sans pareille. Sa haute stature ombrageait la mienne, plus petite, moins imposante, enrobée de finesse et de fragilité. Face à lui, je me sentais comme une petite poupée de verre, de porcelaine. Une petite fille timide par instants, moi qui retrouvais pourtant alègrement mon assurance face à mes collègues et mes supérieurs hiérarchiques. Cependant, je comprenais aussitôt quel pacte nous liait à présent, dans cette pièce où nous étions seuls, deux complices. J'étais intégrée au plan. Je devais garder le secret, et je savais d'ores et déjà que ce serait pour moi un jeu d'enfant. Je n'ai jamais divulgué quoi que ce soit qui me fût confié en pleine connaissance de cause. Mon enfance m'a appris à me taire, règle respectée depuis toujours. Il me présenta alors l'ignoble personnage. Oui, ignoble. Un créateur de chimères, un homme pour qui les créatures sont des objets de recherches sans conscience. Je le sentais déjà dans toute son horreur, et je réprimais un frisson. Ces expériences étaient un haut-le-coeur psychologique.

"Je vois, Colonel. Un grand homme."

Je me permettais cette pointe d'humour noir alors que je surpris le sourire espiègle de mon supérieur. Je ne m'offusquais aucunement de cette réplique digne d'un professeur en université, et m'en amusais même. Il poursuivit, enchaînant sur une autre phrase. Il était invité, avait-il dit, à participer à des essais par cet alchimiste. Mais il se disait trop occupé. Je souris, jetant un coup d'oeil inaperçu sur son bureau où les dossiers s'empilaient, traités ou non, dans de joyeuses colonnes. Il n'était pas difficile de deviner, en voyant cela, que James Soheim était effectivement débordé par la tâche et le travail. Mais je songeais qu'il n'avait probablement aucune envie d'aller à cette amicale sauterie entre fanatiques de chimères. Compréhensible, mais passons. Tous les hommes sont du monde, c'est toujours bon à savoir.

"Je vous comprends, le travail avant ce genre de.. Propositions."

Je ne savais trop comment parler de ces projets sans paraître médisante ou pleine de préjugées. Pourtant, je n'aimais pas ces principes, ces concepts de créations de chimères. Je restais ensuite bouche bée, surprise quelques secondes, avant de me reprendre. Il m'avait proposé un dîner ensemble. Ravie, je souris, le remerciant et acceptant aussitôt son agréable proposition. Il récupéra alors son manteau, avant de me pousser d'une pression légère sur mon dos, m'invitant ainsi à aller de l'avant. Une fois sortie de la pièce, nous marchâmes un peu, je le suivais. Il souriait lui aussi, et c'était un vrai plaisir de le voir ainsi détendu. Il paraissait bien différent. Nous arrivâmes au dehors, et je clignais un instant des yeux face à l'éclat éblouissant de l'astre solaire qui caressait la Terre de ses rayons fuyants. James Soheim s'écarta de moi, puis me sourit, provocant légèrement avant de me lancer une pique amusée. Mes cheveux s'échappaient par mèches de ma coiffure relevée pour venir frôler mes joues, et j'en remis quelques unes en place, les plus audacieuses qui venaient obscurcir mes yeux pétillants.

"Bien sûr, je vous espionne. Vous savez bien qu'on rêve de connaître les secrets du fameux Colonel James Soheim !"

Je ris, ma voix éclatante de son ton à la fois feutré et cristallin, doux et chantant dans ce rire léger qui m'envahissait peu à peu. Je me rapprochais un peu, lui demandant alors où nous allions, et je le suivais, m'accrochant à son ombre avec un sourire complice. La soirée promettait d'être.. Passionante. Et j'avais hâte de la vivre, de la partager, les lèvres étirées avec art sur mon visage éclairé d'une lumière joyeuse et sans failles.
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