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| Perdue dans les ombres (James Soheim) | |
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Jade Van Bord Princesse cadette farouche
Nombre de messages : 10 Age : 36 Localisation : Prostrée contre un mur, dans la Ruelle du Pendu Humeur : Effacée Date d'inscription : 09/03/2008
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| Sujet: Perdue dans les ombres (James Soheim) Ven 14 Mar - 21:57 | |
| Un pas rapide... Un bruissement de tissu... Une silhouette frêle mais pourtant plus solide que les volutes de vapeurs s'échappant du sol, offrant aux lieux une ambiance plus que glauque. La jeune Jade avait voulu se promener parmi le simple peuple, mais avait fini par être surprise doublement: par le coucher du soleil qui vint bien plus rapidement que ce qu'elle n'avait prévu, et par sa non-connaissance des lieux, elle qui d'ordinaire, passe volontiers son temps au Palais. L'Empereur aimait savoir sa fille proche de lui, au point que bien peu connaissaient la réelle apparence de la jeune princesse, hormis quelques officiers des armées, ainsi que le personnel de la demeure impériale.
La respiration de la jeune princesse se faisait plus forte, son souffle plus court. Accélérant encore un peu plus dans l'espoir de sortir au plus vite de l'enfer dans lequel elle venait de mettre le pied, elle croisa le chemin de nombreux mendiants, la plupart édentés à en faire peur. Elle est là, à tourner un instant, cherchant désespérément sa voie de sortie. Le pavé brille sous la lune, les joints se démarquant péniblement par leur couleur sombre donnant l'impression d'avoir un filet de sang coulant entre les pierres..
Elle n'arrive pas à croire que des gens honnête puissent survivre ici... aussi arrive-t-elle rapidement à la conclusion qu'elle se trouve dans les fameux bas-quartiers. Horrifiée, elle se souvient des histoires, et du nombre étonnant d' "accidents" mortels qui y ont eu lieu. Elle qui espérait trouver la paix, profitant d'une nuit sans la présence de son bourreau et géniteur, en elle, elle réalise que son coeur n'en est que plus troublé. Le vent souffle, apportant des essences odorantes des moins ragoûtantes.
"H'llo poup'... T'vins jouer 'vec nous?"
Telle fut la phrase que dit un homme mûr, au physique qui un jour avait dû ressembler à une morphologie humaine. A côté de lui, deux autres gars, un peu moins imposant, mais possédant le même regard vicieux, s'approchent petit à petit de la princesse, l'acculant lentement à la paroi du mur... Elle n'a pas le temps de courir et s'enfuir qu'il l'attrape et la pousse pour que ses pas avalent en un instant le mètre qui la séparait encore de la pierre. Pierre que sa tête heurte violement, l'étourdissant légèrement. Assez pour la faire chuter, et ainsi installer un sourire victorieux sur le visage des trois pervers.
Lorsque la jeune femme reprends la totalité de ses esprits, elle est couchée, son jupon déchiré de côté, et l'homme s'apprête à soulever ce dernier et découvrir le trésor qu'il renferme avant de s'en emparer. Jade écarquille les yeux et n'a d'autre réflexe que de tâcher de frapper les yeux de son agresseur. Elle ne vise pas, elle griffe, espérant lui faire lâcher prise. Mais elle ne récolte qu'une gifle retentissante, et les deux autres compères venant pour lui tenir les mains, tandis que leur amis découvre petit à petit ce qui ne lui appartient pas de voir. Furieuse de ne pouvoir rien faire, paralysée par une terreur croissante, Jade hurle sa peur aux étoiles, priant pour que quelqu'un l'entende... | |
| | | James Soheim Ardent colonel
Nombre de messages : 88 Age : 36 Date d'inscription : 02/03/2008
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| Sujet: Re: Perdue dans les ombres (James Soheim) Sam 15 Mar - 15:41 | |
| Des volutes de fumée s’élevèrent dans le ciel, ces arabesques, pauvres chimères s’effacèrent bien vite sous le contact de cette atmosphère nocturne, disparaissant comme par magie. L’ambiance savait se faire hostile dans ces lieux qui pour beaucoup passaient pour dépravés. Les habitants de la ville basse consistaient en une population hétéroclite allant de la catin au mendiant, jalonnée d’assassins et de voleurs, pour finir par de simples citadins peu fortunés. Madame la Lune avait donné rendez vous aux étoiles, ses fidèles sujets s’étaient fait nombreux dans le ciel pour accueillir son sourire bienveillant, sa pâleur habituelle et son éclat glacial. Rien dans le visuel de cette partie d’Atlan, ni dans l’auditif ou tout autre sens de l’Homme ne donnerait envie de se perdre par une nuit pareille dans les méandres de ces rues serpentées. Pourtant, une silhouette s’y promenait, le plus tranquillement du monde, ombre masculine dans la cité, elle virevoltait avec un certain panache sur les pavés, marquant son passage de tintements. La démarche assurée et la nonchalance pour compagne, cet homme marchait en cette soirée avec une certaine indifférence devant ce paysage vide de tout illusion. Mais bientôt, il se stoppa net, suite à l’appel désespéré de cris. Seul l’écho de ses pas se fit entendre, résonnant sur des dalles distordues, il fut bientôt sur la sombre pente, dans cette obscure ruelle de la vieille ville.
« Allez viens faire risette à papa ! »
« Oui ! Sois une bonne fille ! »
«N’ fais pas ta garde, petite traînée ! »
Vraisemblablement leurs intentions n’étaient pas nobles, ils avaient d’ors et déjà commencé à déboutonner leur braguette avec pour but d’assumer leurs sombres desseins… Mais à l’entrée bruyante de James Soheim, ils ne purent s’empêcher de se retourner avant de lancer d’une voix rancunière et colérique…
« Et toi d’où tu sors ? »
Pour seule réponse, son poing s’écrasa dans la face du premier, l’obligeant à reculer de quelques pas en arrières, alors que le pauvre homme maintenait une pression constante sur son nez pour ne pas voir de celui-ci, jaillir une fontaine de sang.
Le nouvel arrivant décocha quelques mots enfin...Les modulations de la voix étaient nacrées, possédant une saveur particulière, à moins que ce ne soit ce playboy qui savait la rendre suave et douce…
« Ce n’est pas bien joli d’attaquer une demoiselle, seule alors que vous êtes trois…»
« Attrapons-le ! Et faisons lui sa fête ! Saignons le et pendons le ! »
Les deux hommes adoptaient à présent une tactique de groupe rudimentaire, l’un dégaina un simple poignard, tandis que l’autre se satisfaisait de ses poings… Ils se jetèrent littéralement sur lui, essayant d’atteindre ce dandy. Celui-ci exécutait à la perfection un numéro de jeu de jambes impressionnant, virevoltant, se balançant, tournicotant dans la ruelle, sans recevoir le moindre coup, il était d’une agilité impressionnante, se contentant pour le moment d’esquiver les coups de l’effroyable duo, mais bientôt…. Ils déguerpirent … Un claquement s’était fait entendre et bientôt des flammes dansantes jaillirent des gants du colonel, elles illuminèrent un instant le passage qui retrouvait son aspect d’origine après quelques secondes. De toute évidence, James n’avait jugé bon de les poursuivre, ni de les réduire en cendres, mais juste des les effrayer. Mais à présent, que faire ?
« Vous n’avez rien ? Je suis le colonel James Soheim. Laissez moi vous reconduire chez vous, mademoiselle. »
Une menotte à la paume offerte s’offrit à elle, elle était libre ou non de la saisir ?
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| | | Jade Van Bord Princesse cadette farouche
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| Sujet: Re: Perdue dans les ombres (James Soheim) Sam 15 Mar - 23:45 | |
| Elle percevait l'horreur du poids qui la maintenait au sol, la rudesse des mains qui s'occupait d'elle, et la force des bras qui entravaient ses mouvements.Très clairement... Trop, même. Et elle ne pouvait rien y faire. Elle se laissa aller aux larmes de terreur qui menaçaient de noyer ses joues, mais continuait nécessairement de donner des coups de jambes, espérant toucher un de ses assaillants de manière bien incommodante. Les cris s'étaient tus, ne trouvant plus la force d'être émis, et se trouvèrent masqués par des gémissements, des suppliques de grâce. Jade n'aurait-elle donc jamais droit à quoi que ce soit de normal?
Il lui fallut du temps pour réaliser qu'une tierce personne était arrivée sur les lieux, et un peu plus encore pour comprendre que ses assaillants l'avaient lâchée. Elle profita de l'instant où elle fut libérée de ses bourreaux pour se tasser dans l'ombre d'une barrique se tenant contre le mur, tâchant de mettre le plus de distance entre elle et les hommes qui désormais se battait. Frénétiquement, elle tâchait de rassembler ses vêtements, déchirés par endroits, de manière à ce qu'ils recouvrent un peu plus son corps, cessant de dévoiler un peu trop à la vue de tous. Elle commençait à haïr ce corps, porteur des attentions de l'Empereur son Père... et maintenant marqués de l'intérêt porté par ces lourdeaux... Dont l'un deux tomba rapidement à ses pieds, la faisant sursauter et gémir un peu plus de terreur. Etait-ce là une attitude impériale? Certainement pas. Juste une réaction naturelle d'un corps de près de 17 ans à une agression de nature totalement étrangère, sans l'être réellement.
Bientôt, une lueur chaleureuse dansa devant ses yeux, et des pas rapides se firent entendre, s'éloignant peu à peu. Le silence reprit ses droits sur la ruelle, et la jeune princesse se risqua à pointer son nez hors des ombres... avant d'y retourner aussi sec: une silhouette sombre s'approchait d'elle. Craignant qu'elle n'ait été sauvée que dans le but d'être réservée à ce seul être humain, elle se terra au plus fort, avant de se détendre un peu au son de la voix chaleureuse qui parvint à ses oreilles:
« Vous n’avez rien ? Je suis le colonel James Soheim. Laissez moi vous reconduire chez vous, mademoiselle. »
Un militaire... Peut-être avait-elle réellement de la chance, finalement. Précautionneusement, gardant le silence (plus par choc et incapacité de parler que par réel désir de silence) en laissant la maigre lumière lunaire la baigner à nouveau, elle accepta la main tendue et s'en aida pour se remettre debout. Jade était encore sous le choc de l'agression: hormis la main tremblante qui avait été tendue à cet homme, elle fut parcourue de frissons incontrôlables, très peu masqués par ses tentatives multiples pour remettre ses vêtements en place. Même si elle ne pouvait se dissimuler de manière meilleure, elle trouvait que c'était toujours trop peu.
La reconduire chez elle? Il ne l'avait donc pas reconnue.. Qui donc aurait pu la reconnaître, d'ailleurs, avec ses sillons de maquillage marqués par les larmes coulant sur ses joues? Mais peut-être avait-il vu le sceau impérial, marquant la bague qu'elle se devait de porter, par ordre de son père. Un symbole de reconnaissance vis à vis de ce dernier, disait-il. Chez elle... le Palais... En avait-elle réellement envie, après pareille expérience? Désirait-elle réellement risquer de quitter la violence sexuelle d'un homme pour en retrouver un autre, même connu?
La jeune fille avait honte. Honte de ce qu'elle était et représentait souvent aux yeux des hommes. Pourtant, c'est d'une voix claire, mais faible, qu'elle murmura un bref
"Merci.. Je m'appelle... "
Elle s'interrompit, hésitant à se présenter. Comment ce colonel allait-il se comporter avec elle? Que devait-elle attendre de sa part? Que pensait-il d'elle, jeune insolente au physique attirant mais incapable de se défendre seule? Jeune princesse effrontée refusant une escorte lors de sorties? Ou alors, tout simplement, jeune folle malheureuse... | |
| | | James Soheim Ardent colonel
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| Sujet: Re: Perdue dans les ombres (James Soheim) Dim 16 Mar - 23:39 | |
| L’horreur des lieux s’était-elle tarie, s’évanouissant dans les airs pour ne laisser place qu’à un cocon de bienveillance et de douceur ? Peut-être bien, après tout, le calme était revenu dans l’impasse, les assaillants de la victime avaient déguerpi, le chant de la nuit se faisait entendre, la Lune veillait au grain, tout était au mieux dans le meilleur des mondes… Une main tendue offerte, on accepta l’invitation, ils se retrouvèrent face à face, l’ardent alchimiste face à la princesse « bouton ». Gage de son affiliation, la dénommée Jade Van Bord portait une bague réservée à ceux de son sang, savait-elle dans une triste ironie, une réciprocité douteuse, qu’il en avait une aussi qui était preuve et foi de son identité ? La fameuse bague des alchimistes… Dans cette pénombre, la stature de l’homme se faisait plus imposante, son aura plus mystérieuse, bien qu’accueillante et amicale. Ses yeux noirs et vifs se posèrent sur la belle, sa réaction était normale, n’importe qui aurait été sous le choc, prise de tressaillements, de tremblements son être manifestait par ce moyen l’effroi passé, son angoisse et une peur dévorante. Mais pour faire taire tout ceci, une veste ample, confortable quoique pesante recouvrit les épaules dénudées de la belle, couvrant les morceaux de chair qui auraient pu s’attirer sous les yeux des curieux et d’autres jaloux… Percevait-elle l’aquarelle d’odeurs qui s’offrait à elle, ce parfum particulier qui ne formait qu’une fragrance unique et enivrante, cette odeur personnelle qui s’échappait de la veste du colonel Soheim. Son discours reprit son fil alors que la voluptueuse victime n’avait pas décliné son identité, ce flot de paroles concises n’avait d’autre but que de gagner un tant soit peu sa confiance pour lui éviter d’autres ennuis, le comprendrait-elle seulement ?
« Mademoiselle, il se fait tard. Je ne connais pas les raisons qui vous ont poussé en de tels lieux, je n’ai d’ailleurs pas à le savoir. Je vous propose..la chose suivante, essayons de vous trouver une chambre dans une auberge décente et encore ouverte par cette nuit, vous pourrez vous y reposer. Si nous ne trouvons rien, je vous raccompagnerai chez vous. Enfin, si vous ne voulez y retourner, vous pourrez venir chez moi, mais seulement pour ce soir. Ai-je été clair, mademoiselle ? »
Ses lèvres séduisantes, fines et masculines cessèrent bientôt tout mouvement, l’homme attendait patiemment une réaction de l’aventurière d’un soir. N’était-il pas beau, ainsi éclairé par les dards acérés de Madame la Lune, les rayons de pâleur ciselant ses traits avec minutie ? D’un ton plus espiègle, il poursuivit dans une légère taquinerie..
« Peu sont les hommes qui oseraient s’aventurer dans pareil lieu, vous devriez rejoindre l’armée ! Allons, ne traînons pas. »
Réalisant que le poids de sa veste se ferait peut-être trop présent, il lui offrit son bras pour appui…
(Hj: désolé de la brievté :s...) | |
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